C’est désormais une constante dans les relations internationales du Maroc. La dimension de la coopération sécuritaire fait systématiquement partie des principaux axes des conventions de partenariat stratégiques conclus avec différents pays du monde. C’est le cas notamment dans les rapports du Royaume avec ses voisins de l’Europe, mais également avec d’autres pays. Le Maroc n’hésite pas à donner un coup de main, et même parfois plus, dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Cela a permis d’éviter à ces pays des bains de sang un peu partout, écrit le quotidien Al Akhbar dans un dossier consacré au sujet paru dans son édition du 28 au 31 janvier.
C’est justement grâce aux actions proactives des services de sécurité marocains, la DGST en l’occurrence, que le Maroc est donné en exemple dans le domaine de la lutte antiterroriste. Bien au-delà de son voisinage immédiat, les services de sécurité du Maroc ont pu apporter une contribution déterminante dans la mise en échec de bien des projets terroristes. Cela s’est passé encore une fois récemment, souligne le quotidien, lorsque la DGST a contribué à éviter un bain de sang dans la ville de New York, aux Etats-Unis.
Ainsi et dans le cadre de l’engagement international en matière de lutte contre le terrorisme, la DGST a fourni au FBI des renseignements précis et déterminants sur un soldat américain arrêté le 19 janvier 2021, et sur son activité terroriste. Ces renseignements ont été communiqués au FBI au mois de septembre 2020, précise le quotidien. Le soldat américain est notamment accusé d'avoir comploté une attaque terroriste contre le mémorial du 11 septembre à Manhattan, à New York. Il est également accusé d'avoir tenté de fournir un soutien matériel à Daech et d'avoir tenté d'assassiner des militaires américains.
Cette arrestation a mis, de nouveau, sous les projecteurs les relations de coopération déjà très solides dans le domaine sécuritaire entre le Maroc et les Etats-Unis, poursuit le quotidien. Quelques années plus tôt, en 2016, et selon des documents rendus public récemment par les services secrets allemands, la DGST avait fourni des informations fiables sur le terroriste tunisien auteur de l’attaque au camion-bélier à Berlin. Cet acte terroriste, rappelle le journal, a fait 12 morts et 70 blessés.
En 2015, et après les attentats terroristes perpétrés en France, la Belgique avait sollicité l’aide des services de renseignement marocains pour traquer les auteurs de ces attentats, les plus meurtriers de l’histoire du terrorisme en France, qui ont fait 130 morts. Ces attentats ont également accéléré la reprise de la coopération sécuritaire entre le Maroc et la France, relève le quotidien. Avec la Hollande, la coopération sécuritaire est également très poussée. Des actions menées conjointement entre les services de sécurité de ce pays et la DGST ont permis de neutraliser un dangereux réseau de crime organisé, qui a déjà assassiné au moins 46 personnes. La fusillade du Café la Crème, à Marrakech, fait partie de l’un des actes criminels de ce réseau mafieux.
Avec l’Espagne, la coopération antiterroriste est devenue routinière. Les services de sécurité des deux pays procèdent régulièrement au démantèlement de cellules terroristes qui ont souvent des ramifications dans l’un comme dans l’autre pays. Le savoir-faire du Maroc dans le domaine est sollicité partout, souligne Al Akhbar. L’action de la DGST s’étend jusqu’en Asie.
Le rôle de premier plan assuré par le Maroc dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme est apprécié à l'échelle mondiale, a ainsi indiqué la ministre indienne des Affaires étrangères lors d’une récente visite dans le Royaume. Le Maroc, rappelle le quotidien, avait fourni au Sri Lanka des informations pertinentes qui ont permis d’anticiper des attaques terroristes que l’Etat islamique envisageait d’orchestrer contre cette île d’Asie du sud. Par ailleurs, souligne Al Akhbar, des informations importantes fournies aux autorités sri-lankaises ont permis d’identifier les neuf membres du commando à l’origine des attentats perpétrés, dimanche 21 avril 2019, dans la capitale sri-lankaise.