Les regards se portent désormais vers l’avenir et les perspectives qu’offre l'année 2014. Une année porteuse d’espoir et dont les Marocains attendent beaucoup. C’est vers demain qu’il s’agit de se projeter et, si des chantiers importants ont été initiés, durant l’année écoulée, dans des domaines aussi cruciaux que ceux de la justice, de l’enseignement, de l’économie ou de la culture, l’année 2014 est espérée comme celle de l’édification et de la consolidation de ces chantiers dont ont été posées les premières fondations. Si les attentes sont fortes pour voir le royaume développer les grands piliers de développement d’une nation, les espoirs reposent sur des personnalités susceptibles, de par leurs responsabilités, leur dynamisme, leur engagement ou les premières pierres précieuses de fondation qu’ils ont posées en 2013, de faire de la nouvelle année celle de l’accomplissement et du rayonnement du Maroc.
14 personnalités à suivre en 2014 Le conseiller du roi, Omar Azziman, est ainsi attendu au chevet de l’enseignement, dont le souverain a souligné l’urgence de la réforme. Depuis sa nomination en août dernier à la tête du Conseil supérieur de l’enseignement, il multiplie les consultations, notamment avec les différents départements ministériels, les professionnels, les syndicats, les opérateurs économiques, les oulémas… et même les étudiants. Omar Azziman est donc vu comme le sauveur par lequel passera la renaissance de l’enseignement. Toutes les précédentes tentatives d’amélioration de la qualité de l’enseignement ont en effet été vouées à l’échec. Charte nationale de l'éducation et de la formation, programme d’urgence de l’éducation nationale… Rien n’y a fait. Le secteur souffre d’une véritable crise. Le discours du souverain à la nation à l’occasion du 60e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, le 20 août 2013, était on ne peut plus clair. La réforme de l’enseignement est une priorité. En témoigne la nomination de Omar Azziman en tant que président délégué du Conseil supérieur de l’enseignement, le soir même du discours royal. Son rapport sera sans conteste l’événement de l’année 2014.
La diplomatie est de même un élément important qui permet au Maroc de créer des ponts avec d’autres nations et de conclure d’importants accords, en particulier dans les domaines économique et industriels. Youssef Amrani, chargé de mission au cabient royal et ancien minitre délégué aux Affaires étrangères, semble être dans ce domaine l’homme de la situation. Jouissant d’une excellente expérience dans la diplomatie, il ne fait nul doute qu’il continuera d’œuvrer à la dynamisation des rapports de coopération entre le Maroc et les Etats-Unis. Le Maroc compte sur "l’homme de l’Amérique" pour développer et consolider ces relations entre les deux nations.
Aziz Akhannouch s’occupe d’un secteur stratégique de l’économie marocaine. Et le talent du ministre de l'Agriculture, un homme d'affaires venu à la politique, n'est plus à démontrer. Technocrate, il est le chef d'orchestre des réformes et du Plan Maroc vert. Il jouit de la confiance des petits et grands agriculteurs. Très apprécié pour son dynamisme et son engagement, Akhannouch est porteur de grands espoirs pour le développement du pays. Et il a la volonté et les compétences pour faire de cette nouvelle année une année florissante.
Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie et de l'investissement, fait de même partie de ces personnalités incontournables jouant un rôle crucial dans l’expansion du royaume. Cet homme d'affaires a toujours aimé garder ses distances avec la politique. Le patron du holding Saham Group l'avait clairement dit en 2009 : "La politique exige des compétences". Il y sera venu malgré tout, et avec assez de talent pour en arriver à être considéré comme "l'homme de l'Afrique". Récemment, il a d’ailleurs exprimé l'espoir que les industriels marocains renforcent leurs positions sur ce marché prometteur.
Beaucoup d’espoirs reposent sur Mustapha Ramid, ministre de la Justice. S’il est perçu comme nerveux, sa fougue et sa pugnacité font de lui l'homme sur lequel reposera la mise en oeuvre de la réforme de la justice, la première depuis l'indépendance du royaume. Ramid sera-t-il à la hauteur de cette mission ?
Amina Benkhadra, directrice de l'Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), est une femme jouissant d’une expérience de 30 ans dans le domaine de l'énergie. Une grosse découverte de gaz ou de pétrole au Maroc, en 2014, et elle pourra marquer cette année d’une indéfectible empreinte. D’autant que les indices de forages sont prometteurs.
M'Barka Bouaida, ministre délégué aux Affaires étrangères, a fait un beau parcours. Dans une course où ne sont partants que des favoris de gros calibre, elle a des atouts pour jouer dans la cour des meilleurs diplomates.Sur le plan de la culture, le milieu de l’art attend beaucoup de Mehdi Qotbi. L’artiste a été nommé par le roi Mohammed VI, le 19 décembre 2011, président de la Fondation nationale des musées. Officier de l’Ordre du Trône, détenteur des insignes d’officier de l’Ordre national du mérite de la République française et des insignes de Commandeur dans l’Ordre des arts et des lettres, Chevalier des Palmes académiques par le gouvernement français, Mehdi Qotbi jouit d’une réputation internationale. Le Maroc compte aujourd’hui sur lui pour promouvoir le patrimoine muséographique national.
Un nom à retenir, celui de Khadija Rouissi. Cette grande dame du Parlement marquera la scène politique en 2014. Vice-présidente de la Chambre des représentants, Khadija Rouissi est sur tous les fronts. Depuis des années, elle mène un combat sans merci pour l’abolition de la peine capitale. Elle a d’ailleurs fondé en 2013, avec des centaines de députés toutes appartenances politiques confondues, le réseau des parlementaires contre la peine, dont elle est la coordinatrice. Elle vise à travers ce collectif de porter le débat sur l’abolition de la peine capitale au Parlement et mobiliser les parlementaires autour de sa cause. Pour elle, le droit à la vie prévaut. Khadija Rouissi part en guerre également contre l’avortement clandestin, qui sévit au Maroc. La Vice-présidente de la Chambre des représentants milite pour une légalisation partielle de l’avortement (inceste, viol…) pour mettre fin aux drames de centaines de femmes. Khadija Rouissi marquera certainement l’année 2014 par ses positions courageuses.
Maître Jamila Sayouri fera parler d'elle en 2014. Membre du barreau de Rabat et membre fondateur de l’Union de l’Action féminine, membre de l’OMDH depuis 1999, elle est membre fondateur du centre Annajda d’aide aux femmes victimes de violence créé en 1996. Son combat a d’autant plus marqué, en cette année 2013, qu’elle est la mère de la jeune Hiba, victime d’une agression sexuelle qui a mobilisé la société civile. Alors que le procès des agresseurs de sa fille avait lieu au même moment que celui du violeur de la petite Douaa, 8 ans, Maître Sayouri a quand même pris la décision de soutenir et défendre la fillette et sa famille, qu’elle a représentées au procès.
Fatim-Zahra Yaacoubi est directrice de l’AppArt Factory, une galerie pas comme les autres, qui se situe à Rabat. Elle y encourage le brassage et le dialogue culturels, y organise, outre des expositions et installations, des événements pour, par exemple, comme elle l’a fait récemment, des enfants trisomiques. Fatim-Zahra Yaacoubi est la mère de Jihane. Avec Maître Jamila Sayouri et outre le travail qu’elle accomplit dans l’univers de l’art, elle aura contribué à défendre les droits des victimes d’agression, à tenir tête aux préjugés et à l’hostilité dont elle admet avoir été victime, et à bousculer les mentalités. Pour un meilleur avenir.
L’univers du sport, qui a d’ailleurs récemment, avec le Mondial des clubs organisé au Maroc, apporté beaucoup de bonheur aux citoyens, a de même ses fers de lance. L’international marocain Mehdi Benatia en fait partie qui, en 2013, a été nominé pour le titre de "meilleur joueur africain " et cité dans le top 100 mondial. Son parcours exceptionnel fait du capitaine de la sélection nationale le nouvel espoir du football marocain en 2014.
Hassan Benabicha, nouvel entraîneur de la sélection nationale des locaux a quant à lui un important défi à relever en 2014, celui de mener la sélection marocaine locale le plus loin possible lors des prochains Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) qui débuteront en janvier en Afrique du Sud.
Enfin, Nawal El Moutawakel, première vice-présidente du CIO, sera-t-elle celle qui sauvera le sport national en 2014 ? L'ancienne championne olympique, aujourd'hui plus présente sur la scène politique dans les rangs du RNI, pourrait bien venir au secours d'un Mohamed Ouzzine à bout de souffle.
- © Copyright: DR Fatim-Zahra Yaacoubi est la directrice de l’AppArt Factory, une galerie pas comme les autres, qui se situe à Rabat. Elle y encourage le brassage et le dialogue culturels. Elle est la maman de Jihane et, par-delà son travail dans l'univers de l'art, elle a oeuvré pour les droits des femmes.