«Nous voulons faire de cette journée une journée de protestation et d’indignation», tonne Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT, à l’Avenue des FAR, où défile historiquement la plus vieille centrale syndicale du Maroc.
Selon le responsable syndical, c’est la première année depuis longtemps qu’il n’y a pas d’accord entre les syndicats et le gouvernement à la veille du 1er mai.
«Nous avons été conviés à une réunion le vendredi 14 avril avec le chef du gouvernement, et puis, plus rien», se désole-t-il, ajoutant que sa centrale syndicale va continuer à défendre les revendications formulées à maintes reprises: une augmentation générale des salaires, pour atténuer les répercussions de l’inflation et des crises sur le pouvoir d’achat des Marocains, mais aussi plus d’équité fiscale.
«Nous les salariés, nous sommes taxés (IGR, ndlr) à entre 10 et 38% à la source», explique Miloudi Moukharik, dont l’organisation revendique une augmentation générale des salaires de 1.000 dirhams nets par mois.
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A quelques centaines de mètres plus loin, la CDT tient son meeting et le ton est également à la colère. Pour Khalid Alami Lahouir, numéro 2 de cette centrale, l’exécutif n’a rien fait pour améliorer le pouvoir d’achat des Marocains en ces temps de crise.
«Le gouvernement aurait dû maintenir les aides directes du Fonds Covid», estime le syndicaliste, qui revient aussi sur le sujet de l’équité fiscale. Il appelle les autorités à taxer les riches ou ceux qui ne le sont pas assez.