À Casablanca, 70,1% des étudiants en dernière année en médecine ont l'intention de quitter le Maroc, selon une étude

La fuite des médecins à l'étranger entraîne une grave pénurie du personnel médical et paramédical au Maroc.

La fuite des médecins à l'étranger entraîne une grave pénurie du personnel médical et paramédical au Maroc. . Pixabay

Selon les résultats d’une étude menée récemment auprès des étudiants de la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, 70,1% des étudiants en dernière année comptent quitter le Maroc à la fin de leur formation. Le point.

Le 24/02/2022 à 09h16

Une étude a été menée par des chercheurs auprès de 251 étudiants marocains en dernière année de formation et qui ont suivi l'intégralité de leur cursus à la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca. Il en ressort que 70,1% de l’échantillon ont l'intention de quitter le pays, dont 63,6% de femmes.

Selon les résultats de cette étude, ces étudiants en dernière année en médecine sont attirés par les pays étrangers en raison de leur quête d'une meilleure formation (97,6%), de meilleures conditions de travail (99%) et d'une meilleure qualité de vie (97,2%).

Ces étudiants indiquent aussi avoir l'intention de quitter le pays car ils ne sont pas satisfaits de leur formation (95,2%), de leur salaire (97%) ainsi que du dénigrement de l’image du médecin dans les médias (83,6%). L'Allemagne est leur destination favorite (34%). Aucune association entre l'intention de migrer et le profil socio-économique des étudiants n’a été relevée, selon cette même étude.

Les résultats de cette étude, qui a été menée du 1er au 31 janvier 2021, et dont les résultats ont été publiés en octobre 2021, ont été massivement relayés ces derniers jours sur les réseaux sociaux par des médecins et de futurs praticiens afin de dénoncer l’intention du gouvernement de réduire la durée du cursus universitaire en médecine à six années d'études, au lieu des sept années en vigueur.

Pour les praticiens, la réduction de la durée de formation des médecins ne saura pas pallier le manque en personnel médical. Ils proposent ainsi, au lieu de ramener le diplôme de médecine à 6 ans au lieu de 7, l’optimisation des ressources humaines en adoptant une approche globale par la mise en œuvre de plusieurs actions et procédures. Il s'agit, entre autres, de l’amélioration de la formation, des conditions de travail et des salaires des médecins de la fonction publique.

D'après un rapport du groupe de travail thématique sur le système de santé à la Chambre des représentants, rendu public en juin 2021, pas moins de 7.000 médecins ont quitté le Maroc, en deux ans, soit 30% du nombre de lauréats des facultés de médecine et de pharmacie, alors que ce nombre n’était que de 603 médecins en 2018.

Cette fuite des médecins marocains à l'étranger provoque un déficit structurel au niveau des ressources humaines médicales et paramédicales, puisque le Maroc a encore besoin de 32.522 médecins et environ 65.000 infirmiers et techniciens de santé. 

Par Majda Benthami
Le 24/02/2022 à 09h16

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Faut se diriger plutôt à améliorer la prise en charge financière des maladies des marocains notamment les maladies lourdes.je suis cadre dans la santé et mon fils est atteint d un cancer d os.ça fait une année qu on le traite au privé et là on pense à vendre notre maison toujours sous crédit pour sauver sa peau. Car personne ne peut voir sa chair s etteindre devant lui par manque de moyens. Et je confirme bien que les médecins marocains sont vraiment sous-payés.comment soigner nos concitoyens alors que nous même on baigne dans la misère

Qu'ils partent, c'est mieux car ils sont ingrats, ils ont fait des études avec l'argent du pe peuple et personne ne leur demande de rembourser ou de travailler dans un hospital public pendant 8 ans comme avant. Et puis de toute façon s'ils restent au Maroc ils vont toucher au moins 40.000dh par mois dans le privé. Et les spécialistes jusqu'à 100.000dh par mois et plus. Si au moins ils étaient moins arrogants! Ils nous méprisent et ne s'intéressent qu'à notre argent.je parle des médecins de la lune, pas de ceux qui exercent au Maroc. Quelle honte!

Il y a de tout dans cette vie , les reconnaissances et l ingratitude ... Je peux comprendre les gens qui on pas d échappatoire mais les médecins ... Alors c plus une métier noble ... Les gens qui chercher que l argent et le gain matériel il vont être déçu... Faites ce que vous voulez mais attention il faut assumer .

On finira par soigner les marocain par des médecins low cost au risque péril. Formation en ukraine : pas besoin de formation, il faut juste payer pour avoir un diplôme de toubib. Ne pas oublier Dr Google, les patients marocain le consulte 24/24 h ...la médecine au Maroc, c'est la roulette Russe

On manque d'infirmiers ?????? Ma nièce est diplômée infirmière depuis 5 ans. Depuis ce temps là elle exerce comme stagiaire bénévole à l'hôpital. Elle passe concours sur concours sans résultat aucun. Ne parlons pas du salaire des toubibs qui est plus que MINABLE !!

Pour retenir les médecins au Maroc,mais aussi les ingénieurs et et tousi lesur cerveaux du pays ,il faut créer les conditions d'une vie agréable, respets libertés individuelles, sécurité,véritable amélioration de 'éducation, véritable lutte contre la corruption et le détournement des deniers publiques ...bref une véritable démocratie qui donnera l'envie de vivre dignement chez soit

Pourquoi ils ne l’ont pas quitté avant ? La réponse est claire .

Qui a payé les études et les formations : c'est bien le gouvernement

Non c’est le contribuable,et ils ont largement remboursé en travaillant dans des hôpitaux en manque de tout pendant de longues années

C'est le contribuable qui les a payées, exactement comme les votres

Quel kilo de dire après leurs formations avec l'argent des contribuables publiques ils quittent leurs pays pour leurs idéals on vendant leurs âmes qu'ils soient sur ailleurs n'est pas le paradis et on appelle çà une trahison envers son pays

ils ne sont pas les seuls, la majorités des lauréats des écoles publics d'ingénieurs (ESA, ECNG, hassania, mohamadia....) quittent le Maroc mais les pauvres médecins ont mauvaise presse et sont critiqué de toutes part.

Voici la nouvelle forme d'exploitation des pays africains par les européens. Les médecins sont formés localement et ce sont les pauvres travailleurs qui payent cette formation à travers les impôts qu'ils payent. Les études de médecines coûtent très cher et la majorité des médecins ne tiennent pas compte du fait que leurs études ont été financées par ces mêmes citoyens qui sont leurs patients potentiels. Ceux qui quittent le pays au terme de leur formation sont des déserteurs de la citoyenneté et des egoistes ingrats qui ont trahi leurs bienfaiteurs.

Notre gouvernement devrait trouver le moyen de retenir tous ces cadres, informaticiens et médecins qui sont formés par le pays et qui vont travailler ailleurs....

Dans ce cas ils doivent rembourser tout l'argent que le pays a déboursé pour eux.

Pas une solution. Ne pensez surtout pas que leurs pays dacceuil ne seraient pas pret a payer ce montant avec interets si necessaires. A trop forcer cela ne fera quencourager les futurs laureats a emprunter et payer plein tarif a leurs fraix plutot que d'accepter la moindre subvention ou reduction. Commencer une carriere est devenu beaucoup trop difficile et tres couteux pour les jeunes adultes qui doivent en plus fonder des familles.

Ah bon, et combien ? Plutôt une misère.

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