A l’occasion de la rentrée scolaire, prévue le 5 septembre 2022, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a partagé, dans «Les brefs du Plan de septembre», quelques données relatives aux dépenses des ménages pour la scolarisation de leurs enfants. Des données tirées de son Enquête nationale sur les sources de revenus (ENSR), réalisée entre 2019 et 2020.
Selon les résultats de cette enquête, 61,5% des ménages comptaient des enfants scolarisés. Chacun de ces ménages a dépensé pour la scolarisation de ses enfants, tous niveaux confondus, 4.356 dirhams en moyenne, soit 4,8% de son budget annuel.
La dépense annuelle moyenne des ménages a atteint 2.356 dirhams en 2019 par personne scolarisée. Celle-ci varie largement selon le milieu de résidence, le niveau de vie, le secteur d’enseignement et le niveau d’enseignement, précise le HCP dans ses «Brefs».
Dans le détail, les dépenses des ménages pour la scolarisation de leurs enfants passent de 1.087 dirhams pour les enfants scolarisés dans l’enseignement public à 7.726 dirhams pour les enfants scolarisés dans l’enseignement privé.
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Les dépenses globales pour chaque enfant scolarisé en primaire s’élèvent à 1.823 dirhams, 1.994 dirhams pour le collège, 3.412 dirhams pour le secondaire et 4.311 dirhams pour le supérieur. Pour le préscolaire, ces dépenses s’élèvent à 2.125 dirhams.
Selon le niveau de vie des ménages, la dépense par personne scolarisée est 14 fois plus élevée chez les 20% des familles les plus aisées que chez les 20% des familles les plus défavorisées, soit respectivement 7.500 et 506 dirhams.
La dépense annuelle moyenne des ménages varie aussi selon le lieu de résidence des ménages. Ainsi, les ménages ruraux ont dépensé 1.484 dirhams en moyenne en 2019 pour la scolarisation de leurs enfants (soit 2,2% de leur budget annuel) contre 5.701 dirhams chez les ménages citadins (soit 5,6% de leur budget). Par personne scolarisée, la dépense annuelle a atteint 759 dirhams chez les ménages ruraux contre 3.217 dirhams chez les ménages urbains.
Les dépenses de scolarisation des enfants ont plus que triplé en moins de 20 ans, font remarquer les auteurs du document. En effet, comparées à leur niveau de 2001, ces dépenses ont été multipliées par 3,4. Elles sont passées au niveau national de 1.277 dirhams en 2001 à 4.356 dirhams en 2019. Selon le lieu de résidence, elles sont passées de 461 à 1.484 dirhams en milieu rural et de 1.629 à 5.701 dirhams en milieu urbain. Leur poids dans le budget des ménages est passé, au cours de la même période, de 1,6% à 4,8% au niveau national, de 0,7% à 2,2% en milieu rural et de 2% à 5,6% en milieu urbain. Par personne scolarisée, la dépense a augmenté de 7,6% annuellement en milieu rural et de 11,9% en milieu urbain, soit 6,5% au niveau national.
Quid de la rentrée scolaireL’ENSR s’est aussi penchée sur la dépense moyenne des ménages marocains pour la rentrée scolaire 2019-2020, celle-ci englobe les frais d’inscription, les fournitures scolaires acquises à la rentrée, les frais de la tenue et de l’uniforme et les frais du mois de septembre de scolarisation, de cantine, d’internat et de transport. Selon les résultats de l’enquête, cette dépense s’est élevée à 1.556 dirhams, soit 35,7% des dépenses en scolarisation des ménages et 20,4% de leur budget mensuel moyen.
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Cette dépense varie largement selon le milieu de résidence, le niveau de vie et le secteur d’enseignement. Elle atteint 1.926 dirhams pour les ménages citadins et 760 dirhams pour les ménages ruraux, soit respectivement 33,8% et 51,8% de leurs dépenses annuelles pour la scolarisation et 22,5% et 13,6% dans leur budget mensuel moyen.
Selon le niveau de vie, la dépense de la rentrée scolaire des ménages des 20% de la population la plus favorisée est 5 fois celle des ménages des 20% de la population la plus défavorisée, soit respectivement 3.456 dirhams et 721 dirhams, et 26,6% et 62,7% de leurs dépenses annuelles en scolarisation.
Selon le secteur d’enseignement, la dépense moyenne des ménages ayant exclusivement des enfants scolarisés dans le privé (3.639 dirhams) est 4 fois celle des ménages ayant exclusivement des enfants scolarisés dans le public (928 dirhams), soit 28% et 48,1% de leurs dépenses annuelles respectives pour la scolarisation.
