La ministre a évoqué cet «objectif prioritaire» gouvernemental lors d’une rencontre qu’elle a présidée avec l’ambassadeur de l’Union européenne au Maroc, Patricia Llombart Cussac, sous le thème de l’autonomisation économique des femmes dans les douze régions du Maroc.
Avant de fournir de plus amples détails sur le programme «Gissr Attamkine wa Arryada», une stratégie appuyée techniquement et sur le plan du financement par l’UE, Aawatif Hayar a souligné l’intérêt qu’accorde le roi Mohammed VI aux programmes de promotion des droits de la femme. «Ce programme, étalé sur la période 2023-2026 et financé également par les régions, vise la formation et l’intégration de la femme».
La ministre a rappelé que ce programme devait initialement «bénéficier à plus de 36.000 femmes réparties sur les 12 régions du Maroc». Un objectif qui a été dépassé, puisque le nombre de femmes qui se sont finalement déclarées intéressées par l’initiative «Gissr Attamkine wa Arryada» s’est élevé à 84.000 femmes, assure-t-elle, précisant que l’exécution de ce programme nécessitera un budget de 386 millions de dirhams.
La rencontre a été l’occasion «d’évaluer les progrès et tracer les voies pour l’égalité des genres», a déclaré Patricia Llombart Cussac, qui a vanté une «coopération concrète, qui s’articule autour de l’impulsion, de l’éducation et l’autonomisation».
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Le séminaire a mis le doigt sur la problématique de l’employabilité des femmes dans son cadre global. Ainsi, à fin 2022, le taux d’activité des femmes dans le Royaume ne dépassait pas les 19,8%, selon les chiffres du Haut-Commissariat au plan (HCP).
Toujours d’après l’édition 2023 du rapport du HCP, intitulé «La femme marocaine en chiffres», le taux d’activité des femmes sans diplôme est de 17,1%, contre 76,8% pour les hommes, et il est de 44% pour celles ayant un diplôme de niveau supérieur, contre 67,5% pour leurs pairs de sexe masculin. À travers ses divers programmes, le gouvernement aspire à atteindre l’objectif ambitieux de 30% de taux d’activité des femmes à l’horizon 2026.