En vertu d’une circulaire adressée par le président du ministère public aux procureurs généraux du Roi près les Cours d’appel, le parquet général s’attaquera aux circuits parallèles de vente illicite de médicaments, via des réseaux sur Internet et des plateformes de commerce électronique.
C’est ce qu’a révélé le ministre la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, à la Chambre des conseillers, soulignant que «le phénomène, connu sous l’appellation des «pharmacies en ligne» et ayant pris de l’ampleur à l’échelle mondiale, menace la santé des Marocains, et soulève des défis juridiques et sanitaires», relaie le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 2 janvier.
D’après le ministre, ajoute Al Ahdath Al Maghribia, «ces pharmacies en ligne, qui vont de simples sites électroniques jusqu’à des plateformes de commerce électronique développées, exercent leurs activités dans l’illégalité et échappent aux contrôles».
Le ministre a aussi précisé que «des études ont montré que le taux d’acquisition des médicaments sur Internet ne cessait d’augmenter», révélant que, «d’après des estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 10% des médicaments commercialisés dans les pays en voie de développement, dont une grande partie sur Internet, seraient falsifiés».
Amine Tahraoui a aussi indiqué que «ces circuits parallèles de vente illicite de médicaments n’a aucune relation avec les pharmacies, les établissements d’industrie pharmaceutique, les fournisseurs de médicaments en gros, les hôpitaux, les centres de santé publics et privés, puisque ce secteur est régie par des lois relatives aux médicaments et soumis au contrôle de l’inspection pharmaceutique, en plus de l’engagement des pharmaciens de respecter l’éthique de la profession et des normes de la qualité».
Les médicaments commercialisés sur la Toile, explique le quotidien, «seraient fabriqués par des laboratoires clandestins dans des conditions qui ne respectent pas les normes internationales, comme l’avait indiqué la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc, dans une correspondance adressée à la direction générale des Douanes, qui a déployé des efforts pour lutter contre le phénomène de la contrebande des médicaments».
Enfin, Al Ahdath Al Maghribia rappelle que selon les dispositions de l’article 30 de la Loi 17-04, portant code du médicament et de la pharmacie, promulguée le 7 décembre 2006, «la préparation, la détention et la commercialisation des médicaments sont exclusivement réservées aux pharmaciens d’officines».