Un mois à peine après le lancement du guichet unique «kech.cab» à l’aéroport Marrakech-Ménara, les chauffeurs de petits taxis sont déjà mécontents. Cette option visant à organiser les courses en taxi aux portes de l’aéroport, à l’arrivée des voyageurs, est pour eux «pas rentable». «Nous sommes pour l’organisation de notre activité, mais nous aimerions qu’elle soit au service de l’intérêt public. Le revenu qu’on nous avait promis n’est pas rentable pour les petits taxis», déclare Abdeljalil, chauffeur de taxi, pour Le360.
Ce guichet unique a été lancé le 12 mai dernier par l’Office national des aéroports (ONDA). Il s’agit d’une plateforme dédiée à la précommande et à la réservation des taxis, via un système informatique, au profit des passagers de l’Aéroport international Marrakech-Ménara.
A leur arrivée et après la récupération de leurs bagages, les passagers désirant être transportés par taxis sont guidés par une signalétique claire et adaptée vers ce guichet unique «kech.cab», installé à la sortie du terminal «Arrivées», pour commander un taxi et prépayer la prestation par carte bancaire ou en espèces.
Les prix des trajets, fixés par les autorités compétentes, sont connus à l’avance et forfaitisés selon la destination, explique l’ONDA. Le paiement se fait en contrepartie d’un reçu que le passager doit scanner par la suite, dans l’une des bornes dédiées, après quoi il obtient un ticket mentionnant le numéro du taxi et son rang dans la file d’attente.
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Quant aux taxis desservant la ville de Marrakech à partir de l’aéroport, ils sont préalablement inscrits et répertoriés sur une application mise à leur disposition par le prestataire. Ils reçoivent un tag à coller sur leur véhicule et un badge d’identification leur permettant d’assurer ce service.
Les grands taxis sont aussi inclus dans ce système de réservation. Et c’est là où, selon plusieurs professionnels interrogés par Le360, le bât blesse. «Nous travaillons en alternance avec les grands taxis, mais le réseau des grands taxis est plus large et inclut davantage de destinations que celui des petits taxis. Résultat: nous, les petits taxis, nous bénéficions uniquement des 1/3 des courses», précise le chauffeur syndicaliste Jamal Eddine Benslama.
La même source déclare par ailleurs que l’administration de tutelle leur a promis de régler un certain nombre de problèmes liés au fonctionnement de ce guichet unique dans les prochains jours.