La dernière réunion tenue en octobre dernier entre Younes Sekkouri, ministre de l’Emploi, et les représentants des contrôleurs aériens, n’a visiblement pas servi à mettre fin à un bras de fer qui perdure entre ceux-ci et la direction de l’Office National des Aéroports (ONDA).
Affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), le bureau national unifié des contrôleurs aériens a donc annoncé un mouvement social pour une durée de 15 jours, à partir de vendredi prochain, 23 décembre 2022. Toutefois, un «service minimum» restera assuré dans l'intégralité de l'espace aérien marocain, indique un communiqué de cette représentation syndicale.
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Principale revendication des contrôleurs aériens: l’instauration d’une «prime de revalorisation salariale», qui avait été actée et qui figure dans un protocole d’accord signé il y a quatre ans, en 2019, avec la direction de l’Office. Une prime qui a de nouveau été discutée au cours de négociations entamées en août dernier avec la direction de l’ONDA, puis encore une fois il y a trois mois, en octobre 2022, lors d'une réunion avec le ministère de l'Emploi.
Selon des informations recueillies par Le360, le montant de cette prime, dite «prime ATM» (pour Air traffic management) n’avait pas été précisé dans les termes du protocole d'accord conclu en 2019.
Pour ce mouvement de grève, les aiguilleurs du ciel ont annoncé la cessation de leurs services dans le renseignement de la circulation aérienne, dans l'ensemble des aéroports et espaces aériens marocains, indique le communiqué de leur syndicat.
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Les services de contrôle de la navigation aérienne ne seront assurés, indique-t-on, que pour certains vols (militaires, sanitaires, humanitaires, etc).
Les contrôleurs aériens, qui n’en sont pas à leur première menace de grève, ont été maintes fois invités à faire preuve de patience, au vu du difficile contexte qui caractérise actuellement la gestion de l'ONDA, en lien direct avec les effets de deux années de pandémie, qui se sont soldées par des pertes successives de l’ordre de 2 milliards de dirhams (pour l'exercice 2020) et de 1,6 milliard de dirhams (pour l'exercice 2021).