Le quotidien Akhbar Al Youm nous apprend, dans son édition de ce mercredi 26 août, qu’au moment où les services de sécurité mobilisaient leurs efforts dans le cadre de l'affaire du braquage armé d'un camion convoyeur de fonds à Tanger, le 13 août, pour mettre hors d’état de nuire les éléments de la bande, Mokhliss A., chef du gang, se baladait à bord de son jet-ski au large de la plage de Marina Smir, dans le nord. Il avait publié, sur son mur facebook, des photos où il jubilait, même si la dernière opération avait été avortée. Car une première opération lui avait déjà rapporté 5 millions de DH. Ce chef de gang, poursuit Akhbar Al Youm, est né à Bruxelles d’un père belge, médecin de son état, et d’une mère marocaine. Après la mort de son père, sa mère est rentrée au Maroc où elle s’est remariée à un Marocain. Chose qui aurait agacé Mokhliss A. qui s’en est retourné à Bruxelles où il est devenu voleur professionnel, sévissant dans les marques internationales et les banques européennes.
Durant une dizaine d’années, il commettra en effet plusieurs vols en s’accaparant des millions de dirhams sans laisser d’indices derrière lui. Il réussira à braquer une boutique de montres Rolex et un grand dépôt d’accessoires de fêtes de mariage, en plus d’autres espaces de parfums onéreux.Après être tombé plusieurs fois dans les filets de la police belge et suite à un dernier braquage, il réussit à rejoindre le Maroc, fin 2008, sachant pertinemment qu’il ne retournera jamais en Belgique, un mandat d’arrêt international ayant été lancé contre lui. Il y loue un appartement où il est interpellé plusieurs fois pour débauche et viol.En mars dernier, il est arrêté avec un complice, mais il ne passera que deux mois derrière les barreaux pour viol sur mineure. Une affaire qui met cependant la puce à l’oreille des enquêteurs qui finiront par découvrir le pot aux roses: Mokhliss A, poursuit le journal, n’était pas seulement un spécialiste des braquages armés, mais aussi un trafiquant de drogue connu des milieux mafieux aux Pays-Bas, en Belgique et en Espagne, à tel point qu’il projetait de s’adonner à la culture du kif dans sa ferme de Mechlaoua, située à 10 Km du centre de Tanger. Et le journal d’ajouter que les armes, les munitions, et les divers équipements utilisés dans ces opérations criminelles avaient été achetés en Belgique et financés grâce au butin du braquage armé d'un camion convoyeur, il y a 30 mois.
S’appuyant sur des sources proches de ce jeune belgo-marocain, le quotidien précise qu’il était sadique avec les filles qu’il invitait chez lui et qu’il ne manquait pas de violenter lorsqu’elles refusaient de se soumettre à ses vices. Et c’est l’une de ses victimes qui a fourni aux enquêteurs des informations précieuses qui ont permis de neutraliser le chef de gang et sa bande.