Agadir: la tutelle intervient pour rendre justice à des centaines d'enfants sourds-muets

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Revue de presseKiosque360. Le bureau du Conseil de la commune urbaine d’Agadir, dirigé par le PJD, a fini par céder à la pression exercée par des associations qui ont pour but de venir en soutien aux enfants sourds et aux mères en situation de précarité, et a accepté de leur offrir un nouveau siège à Aghroud.

Le 27/06/2021 à 21h31

C'est l'histoire de la lutte de deux associations contre la commune d'Agadir pour maintenir leur activité en faveur des enfants sourds et des mères en situation de précarité. 

Al Akhbar explique, dans son édition de lundi 28 juin, que l'association de sauvegarde et protection des sourds et l'association «Ard Al Atfal» (terre des enfants) ont fini par avoir gain de cause face au bureau du Conseil de la commune urbaine d’Agadir, dirigé par le PJD.

Ce dernier a, en effet, fini par accepter d'offrir aux deux associations un nouveau siège à Aghroud après les avoir obligées, par décision communale, de quitter leur ancien siège qui sera transformé, conformément au programme de développement urbain d’Agadir 2020-2024.

Selon le journal, les autorités locales et la wilaya ont soutenu les associations dans leur demande après avoir constaté que l'avenir de nombreux enfants sourds et à besoins spécifiques, ainsi que celui de nombreuses femmes prises en charge par les associations, était compromis. Une réunion a eu lieu le vendredi dernier, permettant aux parties prenantes de conclure un accord faisant du complexe commercial, touristique et socioculturel d'Aghroud le nouveau siège des deux associations. Il ne s'agit que d'une solution provisoire. 

Les deux associations ont pu arracher plusieurs avantages et des conditions encadrant leur occupation des biens mis à leur disposition par la commune. Ainsi, si ces associations sont appelées à quitter les lieux, la commune devra observer un préavis prenant en considération leur activité et les contraintes de scolarisation des enfants, dans le cas où elles devraient libérer le siège sur la base d'une décision justifiée. En plus du préavis, la commune doit leur assurer un nouveau siège répondant à leurs besoins et à la nature de leurs activités. 

Par ailleurs, les deux associations ont pu négocier l'exclusivité du siège qui vient de leur être offert. Elles sont donc assurées de ne pas partager cet espace avec d'autres associations. En plus, la commune prend en charge les charges liées à la consommation d'eau, d'électricité et de téléphone. Elle leur offre également un moyen de transport dans la mesure où le nouveau siège est loin des moyens de transports publics. 

Pour finir, la commune leur a promis de signer un contrat-programme permettant de les faire bénéficier d'une aide annuelle. Ce contrat-programme sera proposé dans le cadre de l'ordre du jour de la session extraordinaire de juillet. 

Par Fayza Senhaji
Le 27/06/2021 à 21h31