Le recensement du cheptel ovin national révèle des chiffres préoccupants. Bien que certains éleveurs aient tendance à exagérer leurs déclarations pour bénéficier de subventions étatiques, le nombre de têtes disponibles pour l’Aïd Al Adha devrait être insuffisant pour satisfaire la demande, rapporte Assabah du week-end (8 et 9 février).
L’effectif du cheptel s’élève aujourd’hui à 1,5 million de têtes. D’ici l’Aid Al Adha, il devrait se situer entre 900.000 et 1 million de têtes, en tenant compte de l’abattage quotidien.
La célébration de l’Aïd Al Adha, dans un contexte de pénurie de moutons, pourrait entraîner une flambée des prix de la viande, atteignant entre 250 et 300 dirhams le kilogramme. De plus, l’abattage des femelles reproductrices, interdit par décret, aggrave la diminution du cheptel. Face à cette situation, de nombreux citoyens appellent à l’annulation du rituel, tandis que les spéculateurs profitent de la situation. Malgré la pénurie, certains spéculateurs continuent d’amasser des milliers de têtes en vue de les revendre à des prix exorbitants à l’approche de l’Aïd Al Adha.
Selon des sources de l’ONSSA, le ministère de l’Agriculture impose des restrictions sur l’abattage des brebis et des veaux, interdisant celui des chèvres et des vaches laitières. Cependant, l’Association nationale des propriétaires de sociétés de location des souks souligne que ces règles ne sont appliquées que dans les abattoirs municipaux, alors que la viande consommée dans les grandes villes provient majoritairement d’abattoirs clandestins et de souks hebdomadaires.
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