Aïd Al Adha: la polémique enfle sur son éventuelle annulation

Ahmed El Bouari, ministre de l'Agriculture.

Revue de presseLe gouvernement n’a toujours pas tranché sur le maintien de la fête du sacrifice. La décision sera prise une fois les résultats du recensement du cheptel connus. Une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 24/01/2025 à 22h23

Aïd Al Adha sera-t-il maintenu? Personne n’a de réponse tranchée sur la question, mais la polémique ne cesse d’enfler. D’après le quotidien Al Akhbar qui aborde ce sujet dans son numéro du week-end des 25 et 26 janvier, «la décision sera prise une fois que la composition du cheptel national sera connue».

Le département du ministre de l’Agriculture, Ahmed El Bouari, a récemment lancé une opération de recensement du cheptel pour connaître le nombre exact d’ovins, de bovins et de caprins. Cette opération, explique le ministre cité par Al Akhbar, «permettra au ministère d’avoir une idée claire de la capacité de production des éleveurs pour répondre aux besoins nationaux».

Le responsable gouvernemental a de même souligné que «les résultats du recensement aideront le ministère à préparer un programme pratique et réaliste, dans lequel les parlementaires seront impliqués afin de remédier à d’éventuels dysfonctionnements».

De son côté, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a qualifié de «prématurées» les informations qui circulent concernant une éventuelle annulation de l’Aïd Al Adha. Il a ainsi expliqué que «les jours à venir vont connaître d’importants changements», soulignant par la même occasion que le gouvernement «déploie des efforts intensifs pour trouver des solutions pratiques à ce dossier».

Pour sa part, le ministre délégué au Budget, Fouzi Lekjaa, a appelé à «l’arrêt de la consommation de viande et de l’abattage des brebis, pour permettre au Maroc de reconstituer le cheptel national et d’atteindre l’équilibre des prix de la viande». Lors d’une longue réunion avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le ministre a souligné que «la mise en œuvre de ces mesures constitue une étape essentielle pour éviter de gaspiller les efforts en cours et trouver des solutions permanentes à la situation». Le ministre a par ailleurs souligné que «les mesures prises, comme l’importation de viande, restent des mesures temporaires».

Il a, de même, indiqué que «la stabilité de la demande face à la baisse de l’offre entraîne naturellement une hausse des prix, ce qui nécessite de travailler à renforcer l’offre locale en arrêtant l’abattage des brebis». Lesquelles sont indispensables à la reconstitution du troupeau, à un rythme de 1,5 mouton par brebis.

«Le succès de ces efforts nécessite la contribution de toutes les parties concernées, en mettant l’accent sur des solutions durables garantissant la sécurité alimentaire et la stabilité du marché», a conclu Fouzi Lekjaa.

Par Amyne Asmlal
Le 24/01/2025 à 22h23