Les gouvernements successifs ont dépensé des milliards de dirhams en programmes sociaux divers, mais ces programmes n’ont finalement pas répondu aux besoins des groupes les plus marginalisés. Le constat a été relevé par le quotidien Assabah dans sa livraison du week-end des 15 et 16 juin, tout en précisant que malgré les efforts consentis par l’actuel gouvernement pour combler le fossé social, il semble que les personnes visées s’en disent encore exclues.
Des personnes se sont plaints, en effet, de leur exclusion du programme de l’aide sociale directe parce qu’elles ne répondent pas à la condition exigée par le ministère de l’Inclusion sociale, c’est-à-dire se trouver en deçà d’un seuil de 9,74 point sur l’indice social.
Le gouvernement actuel, poursuit le quotidien, a mis en place des conditions claires et transparentes pour bénéficier d’une aide financière directe d’au moins 500 dirhams. Ce régime d’aides sociales directes a été adopté pour la première fois après des années d’hésitation, précise Assabah.
Cependant, les citoyens ont jugé ses conditions d’éligibilité injustes. Ce qui a poussé des parlementaires à appeler à leur révision, car, à leurs yeux, une famille ne devrait pas être privée de cette aide directe à cause d’un abonnement de téléphone portable de 150 dirhams par mois, de la possession d’un vélo par l’un de ses membre ou encore pour être propriétaire d’un appartement deux pièces.
C’est ainsi, souligne le quotidien qu’au moins un million et 100.000 personnes qui se considèrent comme exclus de ce régime d’aides sociales directes ont décidé de faire un recours selon les procédures mises en place à cet effet. Ces personnes se sont ainsi plaintes via le centre d’appels dédié à ce programme.
Selon le ministre délégué au Budget, Fouzi Lekjaa, cité par le quotidien, le gouvernement a en effet mis en place ce dispositif à cet effet pour recevoir les plaintes et les recours des citoyens qui s’estiment exclus du programme d’aides sociales directes. Dans une réponse à une question écrite qui lui a été adressée par un député de l’opposition, du MP en l’occurrence, et porte sur la problématiques des personnes divorcées, le ministre a précisé que dans ce cas, c’est la mère des enfants, ou le père s’il a la tutelle, qui continuera à la recevoir.
L’article 13 de la loi 72-18, a-t-il spécifié, stipule que l’inscription sur le Registre social unifié est subordonnée à l’inscription préalable de chaque membre du ménage au Registre national de la population. Suite à quoi, l’inscription des enfants sur le Registre social unifié revient à celui des deux ex-époux qui en a la tutelle et avec qui ils vivent. C’est donc à lui que sera versée l’aide sociale directe. Et le problème est réglé.
Cela dit, rappelle le quotidien, le gouvernement a procédé, depuis le 2 décembre de l’année dernière, au lancement effectif d’un programme d’aide sociale directe qui cible 60% des populations marocaines non couvertes par les régimes de sécurité sociale. Les familles avec enfant de moins de 21 ans ainsi que les familles sans enfants prouvent recevoir une aide mensuelle dont le montant démarre à 500 dirhams.