C'est un véritable trésor archéologique qui est en train d’être bradé au marché noir. Un rapport international sur le commerce de contrebande des pièces archéologiques vient en effet de pointer du doigt le Maroc dont le patrimoine est vendu à des prix dérisoires à des trafiquants qui le revendent à des prix exorbitants, rapporte Al Massae dans son édition du mardi 6 décembre. Le quotidien précise que le rapport, dont le journal ne spécifie pas les noms des auteurs ou de l'éditeur, souligne que le royaume court le risque de voir tout son patrimoine archéologique spolié par les contrebandiers, dans la mesure où les pouvoirs publics ne font rien pour lutter contre ce trafic.
Al Massae cite le cas de traces de dinosaure vieilles de plus de 70 millions d’années et mises en vente à 1000 euros (soit un peu plus de 10.000 DH), alors que l’acheteur peut les revendre à des millions de DH.
Ce pillage du patrimoine archéologique marocain est renforcé par le fait que les populations locales de certaines régions du royaume, comme Erfoud, vivent principalement des revenus de ces ventes illégales.
Par ailleurs, Al Massae précise que ce trafic profite principalement aux contrebandiers en provenance de France, d’Italie et du Japon. Plusieurs d’entre eux affluent régulièrement dans les régions de Tafilelt, Demnate, Ouarzazate, Erfoud, Midelt et Errachidia pour y faire leur marché.
Le rapport ajoute que ce trafic est encouragé par la passivité de certains agents de la douane chargés des contrôles aux frontières. Une passivité qui fait aujourd’hui du Maroc l'un des principaux fournisseurs du marché illégal des pièces archéologiques.