Le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Settat a décidé, jeudi, de poursuivre en état de détention un fonctionnaire de l’École nationale de Commerce et de Gestion (ENCG) de Settat et un cadre du ministère de l’Intérieur en état de liberté provisoire, sous caution de 50.000 dirhams, dans un scandale d’inscription contre de l’argent à l’université Hassan 1er de Settat.
Dans cette affaire, qui est en cours d’instruction, le parquet a également décidé de poursuivre en état de liberté provisoire l’étudiant qui avait déposé plainte et un fonctionnaire de l’université, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 28 et 29 octobre. Les uns et les autres sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, «pour manipulation des données dans le système d’information de la scolarité de l’université (APOGEE), obtention indue d’un document administratif et corruption».
Cette affaire a éclaté lorsqu’«un étudiant a déposé plainte contre un fonctionnaire de l’ENCG qui n’avait pas honoré son engagement de l’inscrire à la faculté des sciences juridiques et politiques de Settat, en contrepartie de 4.000 dirhams qu’il avait versés à un intermédiaire». Et de souligner dans sa plainte que «le jour des examens, l’étudiant plaignant a été surpris de ne pas figurer sur la liste, même s’il disposait d’une inscription en bonne et due forme».
L’enquête a révélé que «lorsque le fonctionnaire de l’ENCG qui a effectué l’inscription de l’étudiant s’est rendu compte que l’intermédiaire s’était accaparé la somme d’argent, il a supprimé ladite inscription».
C’est ainsi que l’étudiant s’est retrouvé sans inscription. Ce qui l’a poussé à saisir la justice. L’affaire n’a pas encore révélé tous ses secrets.