Autoroute de l’eau: en passant à 9 m3/seconde, le débit suffit pour alimenter les agglomérations de Rabat et Casablanca en eau potable

الطريق السيار واد سبو يرفع وتيرة المياه محقق الاكتفاء اليومي من الماء لمدن الدار البيضاء والرباط

L'Oued Sebou déversant ses eaux dans le barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah, près de Rabat.

Le 29/09/2023 à 16h38

VidéoL’autoroute de l’eau desservant, depuis l’Oued Sebou, le barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah, a augmenté depuis cette semaine son débit à 9 mètres cubes d’eau par seconde, soit un total quotidien d’un million de mètres cubes. Ce volume assure d’ores et déjà la consommation en eau potable des villes de Rabat et de Casablanca.

«Le débit d’eau, qui est passé cette semaine de 6 à 9 mètres cubes d’eau par seconde, se monte quotidiennement à un million de mètres cubes d’eau par jour, ce qui couvre largement les besoins journaliers en eau des agglomérations de Rabat et de Casablanca», a affirmé l’un des opérateurs de cette gigantesque infrastructure, dans une déclaration pour Le360.

Cette source a expliqué en outre que, comme les villes de Rabat et de Casablanca réunies «consomment chaque jour environ 850.000 mètres cubes d’eau», le débit laisse «un excédent quotidien de 150.000 mètres cubes, que le barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah va désormais stocker». Grâce aux directives royales, le Maroc a réussi ce mégaprojet, le premier du genre en Afrique, à travers un investissement global de six milliards de dirhams.

Notre interlocuteur a par ailleurs précisé que l’eau du Sebou qui se déverse dans le barrage de Rabat «a commencé à être acheminée dans les canalisations desservant Casablanca depuis la station de l’Office national de l’électricité et de l’eau de Rabat». «Nous n’avons pas besoin d’une autre autoroute de l’eau entre Rabat et Casablanca, car le réseau dédié au transfert de cette eau vers la capitale économique est déjà existant, fort et opérationnel», a-t-il poursuivi.

Les opérateurs vont désormais travailler, dans les prochains jours, «à augmenter le débit de l’autoroute de l’Oued Sebou à 12 mètres cubes par seconde, avant d’atteindre, grâce aux cinq pompes de propulsion, un débit de 15 mètres cubes par seconde, ce qui permettra l’acheminement au barrage de Rabat d’un volume total de 400 millions de mètres cubes par an», précise notre source.

Il faut rappeler que, par le passé, la totalité des eaux de l’Oued Sebou était déversée dans l’océan Atlantique. L’objectif de l’autoroute de l’eau est de sécuriser l’approvisionnement en eau potable de l’axe Rabat-Casablanca, pour une population estimée à environ 12 millions de personnes.

Cette autoroute hydrique est composée d’une installation de prise d’eau au niveau du barrage de retenue sur l’Oued Sebou, 67 kilomètres de canalisations en acier d’un diamètre de 3.200 mm et de deux stations de pompage, d’un débit global de 15 mètres cubes par seconde, alimentant le barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 29/09/2023 à 16h38

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J'ai déjà mis un commentaire dans ce sens sur un autre post. L'Europe se fournit en energie en Afrique. Pourquoi l'Afrique ne va pas chercher l'eau en Europe?

La situation de disponibilité de l'eau n'est pas dans le centre ville de Casablanca, de 22 h à 7 h , La situation reste toujours critique depuis 1 an. C'est inquiétant .

Avec 9 m3/s on a 9**60*60*24 Soit 777600 mètres cubes par jour et non un million

Tout à fait d’accord. En plus de la réutilisation des eaux usées, il faut mettre sur pied une campagne effective de lutte contre le gaspillage de l’eau à travers le pays. Malheureusement, le marocain tarde à développer la notion d’appréciation et d’économie de cette ressource vitale. L’enjeu est de taille, et les gens doivent absolument changer de mentalité. Surtout que le Maroc est considéré comme une zone à haut risque en terme de pluviométrie. Ça fait quatre ou cinq ans que le pays traverse une période de grande sécheresse. Les organismes nationaux et internationaux ne cessent de déclencher la sonnette d’alarme à ce sujet. Soyons sérieux, sans eau, il n’y a pas de vie. Et sans eau, que feraient les marocains dans un pays désertique? L’abandonner et devenir tous des réfugiés écologiques?

Vu la consommation en eau potable des capitales administrative et économique très importante il faut absolument travailler sur la réutilisation des eaux usées car l'eau n'est pas disponible à l'infini Ils faut donc travailler en circuit fermé

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