Baccalauréat: pour cette session, la DGSN se mobilise contre la fraude… et les fraudeurs

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Revue de presseDans une approche proactive, la police judiciaire de Tanger a interpellé deux étudiants en possession de dizaines d’appareils sophistiqués qui devaient servir à frauder aux épreuves de baccalauréat. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 17/05/2023 à 20h56

A l’approche des dates des examens, qui débutent dès ce 31 mai, la lutte contre la fraude aux examens s’intensifie. Malgré toutes les actions disciplinaires et pénales prises depuis des années, ce fléau ne disparaît pas.

Al Ahdath Al Maghribia relaie, dans son édition du jeudi 18 mai, que les méthodes des fraudeurs ont grandement évolué depuis que les étudiants ont maitrisé l’intelligence artificielle, pour inventer des moyens de plus en plus sophistiqués de fraude.

Pour parer à ce phénomène, les éléments de la Police judiciaire de Tanger ont mené une campagne proactive qui leur a permis d’interpeller, samedi dernier, deux étudiants qui s’apprêtaient à superviser une vaste opération de triche au cours des prochains examens scolaires.

Les perquisitions effectuées aux domiciles des deux mis en cause ont permis de saisir des dizaines de capteurs sans fils, des montres et des écouteurs intelligents ainsi que des chargeurs adaptés à ces appareils de contrebande, en plus de plusieurs téléphones portables.

Les éléments de la Police judiciaire ont pu localiser les deux prévenus en surveillant des annonces publiées dans les réseaux sociaux qui exposaient à la vente des appareils électroniques destinés à être utilisés dans la fraude aux examens scolaires.

Al Ahdath Al Maghribia souligne que le grand nombre des cas de fraude enregistrés chaque année donne à réfléchir sur les causes de l’exacerbation de ce phénomène, ainsi que sur l’utilité des mesures prises par le ministère de l’Éducation nationale pour endiguer ce fléau.

Certains acteurs expliquent que c’est le pari du système éducatif sur la quantité, au lieu de la qualité, qui pousse les élèves à considérer la fraude comme un moyen de réussite légal.

Et comme celle-ci s’est répandue dans la société, il n’est pas étonnant que certains élèves en usent eux aussi, à tel point que cette pratique est perçue pour certains comme étant un droit légitime, ce qui les pousse à violenter les surveillants des examens.

Comme chaque année, le ministère de l’Education nationale a demandé aux candidats aux épreuves de baccalauréat de télécharger un acte d’engagement, où ils doivent déclarer avoir pris connaissance des lois et règlements concernant la fraude aux examens, ainsi que les sanctions qui en découlent.

Il faut rappeler que les termes de la loi n° 13.02 prévoient des sanctions disciplinaires qui vont jusqu’à la privation d’examen durant une certaine période, mais aussi des sanctions pénales, avec des peines de prison de six mois à cinq ans, et le versement d’une amende, dont le montant peut varier de 5.000 à 100.000 dirhams.

Par Hassan Benadad
Le 17/05/2023 à 20h56