Sur réquisition du procureur général du Roi près la cour d’appel de Settat, le juge d’instruction a ordonné, mercredi 23 avril, le placement en détention préventive de l’individu accusé d’avoir dissimulé des restes humains dans des sacs plastiques à Ben Ahmed. Inculpé pour «homicide volontaire avec préméditation, mutilation de cadavre et vol qualifié», le suspect a été déféré sous haute sécurité, rapporte Assabah dans son édition du 25 avril.
Mais l’enquête se heurte à un obstacle de taille: le silence obstiné de l’accusé, qui refuse de coopérer depuis le début de sa garde à vue. Pis encore, les investigations ont révélé un détail troublant: les chiens policiers ont mis au jour un fragment de doigt appartenant à une seconde victime, non encore identifiée.
En compulsant le registre des personnes disparues, les enquêteurs ont découvert qu’un habitant de Ben Ahmed, quadragénaire marié et père de famille, n’a plus donné signe de vie depuis un mois. Cet homme, employé occasionnellement pour le nettoyage de la mosquée Al Aadam, pourrait être la nouvelle victime du tueur.
Face à l’ampleur des crimes présumés, les autorités ont déployé des moyens exceptionnels avec le renfort des sapeurs-pompiers et des forces auxiliaires, l’utilisation de chiens policiers et de matériel d’excavation pour localiser d’éventuels autres restes humains. La crainte d’un bilan plus lourd plane sur l’enquête, d’autant que le suspect aurait pu agir en toute impunité pendant des mois, voire des années.
L’enquête avançant, une vive indignation se répand sur les réseaux sociaux, où des internautes dénoncent la supposée passivité des autorités face à plus de 50 plaintes pour violence qui auraient été ignorées, l’accusé étant seulement interné brièvement en psychiatrie avant d’être relâché. Cependant, le quotidien Assabah nuance ces informations, aucune source officielle n’ayant confirmé l’existence de ces plaintes.
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