Un climat de tension règne au sein de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) depuis la nomination de Mohamed El Ferran à sa tête en décembre 2018. Alors qu’elle soutient le nouveau directeur de l’institution, la Confédération démocratique du travail (CDT) a accusé un autre syndicat, l’Union marocaine du travail (UMT), hostile à El Ferran, de protéger les vrais symboles de la corruption au sein de la BNRM.
Comme le rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 4 août, le syndicat national de la culture, relevant de la CDT, s’est récemment fendu d’un communiqué, affirmant suivre avec crainte la situation syndicale au sein de la Bibliothèque nationale, en pointant du doigt «certains militants opportunistes qui tentent de faire avorter tous les efforts fournis pour faire avancer l’institution, en multipliant les appels aux manifestations».
De son côté, le syndicat national des employés de la BNRM, affilié quant à lui à l’UMT, continue de critiquer le directeur de l’institution, l’accusant de «vouloir provoquer des tensions sociales, en faisant fi de tous les efforts fournis par les employés, en défiant tout le monde et en réitérant les mêmes pratiques illégales relevées dans le rapport de l’inspection générale du ministère».
D’après ce syndicat affilié à la centrale dirigée par Miloud El Moukhariq, la situation au sein de la BNRM s’est nettement dégradée. Toujours d’après la même source, ce climat est le résultat d’une pression infligée aux employeurs de la Bibliothèque nationale. Un comportement que le syndicat condamne fermement.
Récemment, les membres du syndicat national des employés de la Bibliothèque nationale du Royaume ont organisé une manifestation devant l’institution pour critiquer Mohamed El Ferran et appeler à son départ, tout en dénonçant des violations et des pratiques de règlements de compte dans la gestion et la gouvernance de l’institution, rapporte le quotidien arabophone.
D’après Al Akhbar, des accusations de harcèlement sexuel, de harcèlement moral, de chantage et de violence verbale ont été formulées contre le directeur de la BNRM par l’Union nationale progressiste des femmes du Maroc. Des accusations rejetées en bloc par des sources proches de Mohamed El Ferran dans les colonnes du quotidien.