Le projet de l’Avenue Royale, qui devrait lier le bord de la mer du côté de la Mosquée Hassan II et le centre-ville de Casablanca, demeure toujours non achevé. Et pour cause: la voie royale, lancée il y a trente ans par feu Hassan II, est toujours bloquée par la problématique de l’habitat menaçant ruine. «Pas moins de 1730 constructions et habitations menaçant ruine entravent la réalisation de ce projet royal», fait remarquer le quotidien Assabah dans son édition du mardi 16 janvier.
Et de préciser sur la base d’un rapport présenté dernièrement au wali de la région Casablanca-Settat que «la Société nationale de développement et d’aménagement communal (Sonadac), chargée spécialement du dossier des habitations à démolir pour dégager la voie à l’Avenue royale, a reçu, depuis l’année 2012, des dizaines de décisions de démolition validées par la commission provinciale et le Laboratoire Public d’Essais et d’Etudes (LPEE)»
Mais, constate le quotidien, «jusqu’au 2 janvier de cette année, 1730 habitations menaçant ruine demeurent toujours sur les lieux, en dépit des décisions de démolition qui les concernent». Dans ce sillage, précise le quotidien, «la société chargée de l’habitat et l’aménagement, Casa Aménagement a accompli sa mission en démolissant complètement 422 constructions qui relevaient de ses compétences».
La commission chargée du projet, poursuit le quotidien, avait accordé «la priorité aux constructions qui se trouvent sur l’Avenue Moulay Larbi Alaoui, la rue Moha ou Said, Derb El Fessa et Bachko, lors des réunions tenues entre juin 2021 et mars 2022». Cette zone, rappelle le quotidien comprend «249 constructions, dont 190 relèvent de l’annexe administrative Larbi Alaoui et 159 dépendent de l’Annexe Lalla Yacout».
Dans cette zone, d’après les statistiques présentées au wali, «le nombre de démolitions a touché 143 constructions, 50 demeures abandonnées, 155 habitations et 55 locaux commerciaux».
«L’opération d’évacuation des bâtiments situés dans la limite de l’Avenue royale se poursuit, mais non sans difficulté en raison de la multiplicité des intervenants et la complexité du fichier de l’habitat menaçant ruine», souligne enfin le quotidien.