Mieux vaut prévenir que guérir. Les multiples inondations qui marquent plusieurs quartiers de Casablanca à chaque saison pluviale font encore une fois réagir le Conseil communal. Et cette fois-ci, au lieu d’opter pour des actions en urgence une fois que le problème survient, il adopte une approche plutôt préventive.
Ainsi, le Conseil communal de la métropole compte renforcer son réseau de traitement des eaux pluviales. Un projet qui s’inscrit dans le cadre de son Plan d’action communal (PAC) pour la période 2023-2027, toujours en cours de finalisation au niveau des commissions en vue de le discuter et le voter lors de la session extraordinaire qui aura lieu fin mars 2023.
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Dans le détail, ce projet consiste en l’extension du réseau d’assainissement existant à Casablanca à travers la construction de nouvelles infrastructures. Il s’agit, entre autres, de la mise en place de nouveaux collecteurs reliés à une canalisation qui s’étend sur plus de 78 kilomètres, en plus des collecteurs de soutien et de 30 bassins d’orage.
L’objectif principal assigné à ce projet est de permettre de réduire de 90% les risques d’inondation à Casablanca à l’horizon 2028, apprend-on de la dernière version du PAC.
Protéger les quartiers à risque
À travers ce grand projet, le Conseil communal compte protéger certains quartiers de la capitale économique, dont le boulevard Abdelhadi Boutaleb, le boulevard de la Corniche, l’extension du boulevard d’Anfa, et le boulevard Oum Rabiâ, à travers la construction et le renforcement, à l’ouest de Casablanca, de la canalisation sur une distance de 9,6 kilomètres avec un débit de pointe de 48 m3/seconde.
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D’autres quartiers sont aussi concernés par ce projet de renforcement du réseau de traitement des eaux pluviales. Il s’agit notamment du boulevard Al Joulane, du boulevard 10 mars, du quartier Sidi Moumen, du quartier Salmiya, du boulevard Al Qods, du boulevard Mediouna, du nord d’El Hraouiyine, ainsi que du quartier Ain Sebaâ.
Le Conseil de la ville compte ainsi mettre en place un système de soutien d’une longueur de 17,7 kilomètres avec un débit de pointe de 98 m3/seconde.
Le Conseil communal entend aussi supprimer plus de 40 points noirs (dont 5 au quartier Sidi Moumen) en construisant des collecteurs étendus sur 30 kilomètres, détaille la même source.
Une enveloppe de 3 milliards de dirhams a été consacrée à la mise en place de ce projet. Le ministère de l’Intérieur, à travers la Direction générale des collectivités territoriales, assurera le financement de ces différents chantiers à hauteur de 50%, la Commune de Casablanca (30%), alors que Lydec, qui gère la distribution d’eau et d’électricité, la collecte des eaux usées et pluviales et l’éclairage public à Casablanca, contribuera à hauteur de 20%.