Des sources proches de l’instruction en cours dans l’affaire de l’immeuble qui s’est récemment effondré à Sbata, à Casablanca, estiment qu’il existe un lien entre la visite "surprise" effectuée par des fonctionnaires au département de l’Urbanisme de cet arrondissement et la disparition de documents légaux relatifs à ce bâtiment. «Des pièces toujours recherchées dans le cadre de l’enquête», indique Assabah dans son numéro de ce vendredi 26 août.
Les procès verbaux des dépositions de surveillants de chantiers travaillant dans cet arrondissement confirment l’importance de ces documents. «Ils pourraient changer le cours de l’enquête actuelle qui ne s’est basée pour l’instant que sur les autorisations de construction», précise le quotidien.
La première autorisation porte le numéro 77/2013 et a été délivrée par Hamid Amza, ancien président de l’arrondissement le 21 novembre 2013. La deuxième, elle, est issue du Conseil de la ville (n° APP431/2014) à la date du 4 août 2014. Elle a été délivrée par Abderrahim Ouattas, adjoint de l’ancien maire de la ville, Mohamed Sajid. Ce document autorise des modifications dans les 1er et 2ème étage et la construction des 3ème et 4ème étage.
Ces pièces, précisent les sources du journal, sont insuffisantes. Elles doivent être accompagnées des permis d’habiter pour les 2ème, 3ème et 4ème étage, des autorisations de branchement au réseau d’eau potable et réseau électrique, des plans de génie civil et des déclarations de fin de travaux. En outre, «les cahiers des chantiers ouverts depuis 2013 doivent impérativement faire partie des documents de cette enquête», souligne le journal.
Retrouver l’ensemble de ces documents permettra sans doute de vérifier leur authenticité et les conditions dans lesquelles ils ont été délivrés. Ainsi, les responsabilités de chacun dans cette affaire pourront être déterminées avec exactitude.
Rappelons que l’immeuble en question s’est effondré le 5 août dernier. Le bilan définitif de ce drame est de quatremorts, des dizaines de blessés, des citoyens au chômage et plusieurs entrepreneurs en faillite.