A l’approche du mois sacré de ramadan, la hausse des prix n’a pas épargné les produits indispensables à la table des Marocains.
En effet, depuis la semaine dernière, le coût de la tomate ne cesse de flamber. En ce lundi 14 mars 2022, le kilogramme oscille toujours entre 10 et 13 dh. Les vendeurs rencontrés au marché de Benjdia, à Casablanca, et qui ont bien voulu témoigner face caméra pour Le360, font tous le même constat.
«Le prix de la tomate est toujours en hausse, à 13 dh le kilogramme. Moi-même, je la prends à 11 dh le kilo pour la revendre après à 13 dh. D’ailleurs, le caisson de tomate de 30 kg sur le marché de gros a atteint les 300 dh, alors qu’en temps normal je le prends à 150 dhs», explique ce vendeur, l’air inquiet, tout semblant résigné.
Selon les commerçants du marché de Benjdia, le consommateur commence à rogner certaines dépenses et tend à acheter la tomate en quantité limitée par rapport à sa consommation habituelle.
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«En ce début de semaine, le prix du kilogramme de tomates est à 12 dh. C’est un tarif très élevé par rapport à la normale. Les clients en achètent toujours parce que c’est un produit indispensable en cuisine, mais il vient en dernier lieu après l’achat des autres légumes», souligne cet autre vendeur.
Cette hausse, qui n’est pas nouvelle, intervient chaque année durant cette période à cause de la baisse de l’offre. La hausse des prix des carburants, le retard des pluies, l’exportation et l’intermédiation seraient également derrière cette augmentation qui désespère les ménages, ajoutent ces détaillants.
«J’achète le kilogramme à 12 dh. Ce prix est trop élevé. Avant, je le prenais à 3 dh quand je faisais mes courses en fin de journée. Tous les légumes et fruits sont en hausse. Aujourd’hui, j’achète une petite quantité de chaque produit pour avoir le nécessaire chez moi», déplore une cliente.
Pour rappel, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, avait assuré, jeudi dernier, 10 mars 2022, lors du point de presse hebdomadaire à Rabat, que le gouvernement était engagé dans des discussions à ce sujet, notamment avec les professionnels du transport, afin de «parvenir à un accord pour qu’il n’y ait pas d’autres répercussions qui auront un impact sur le système».
Le porte-parole du gouvernement avait ainsi annoncé une baisse des prix au cours des jours suivants, pour revenir à la normale. Des propos qui ne n'ont toujours pas été transformés en réalité en ce début de semaine dans les marchés casablancais.