Le stade Philip, ou stade Larbi-Benbarek, s’apprête à renaître de ses cendres.
C’est l’espoir que suscite une récente correspondance adressée par le wali de Casablanca, Mohamed Mhidia, aux élus de l’arrondissement de Sidi Belyout.
Il en ressort, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition du mercredi 25 décembre, que des études sur l’état actuel de ce stade, situé en plein centre de Casablanca, ont été lancées.
Confiées à des bureaux d’études spécialisés, elles devraient renseigner sur la situation de cette infrastructure et les ressources nécessaires à sa mise à niveau ou, éventuellement, à sa reconstruction.
D’autres pistes sont envisagées, mais, pour l’heure, elles restent confidentielles. Le verdict sera rendu dans les jours à venir, précise le quotidien.
Au vu de sa position stratégique, près de la gare de Casa-Port et dans une zone en pleine gentrification, l’assiette foncière du stade suscite bien des intérêts, mais les élus cités par le quotidien plaident pour la préservation de la vocation sportive des lieux et leur valorisation.
Ils invoquent en cela le manque criard en infrastructures sportives dans le centre-ville.
Cette infrastructure servait jusqu’ici aux entraînements des sections minimes et cadets du Wydad de Casablanca, ainsi qu’à des sections d’autres clubs dans des disciplines comme la boxe, le volley-ball ou encore le kick-boxing.
Dans son état actuel, il ne peut accueillir de rencontres sportives, et encore moins footballistiques.
Élevé sur une superficie de 2 hectares dans les années 20 du XXe siècle, cette enceinte est désaffectée depuis de longues années. Ce monument, que ce soit pour la haute idée qui a présidé à son exécution, en raison des souvenirs qu’il a enfantés, ou son statut de lieu historique, mérite mieux que cela.
Le stade aujourd’hui est un morceau de ville fantôme. Seule une tribune en pierre, quasiment délaissée, envahie de lichens et de tags, rappelle que plusieurs joueurs et sportifs s’y sont émancipés: Marcel Cerdan, Just Fontaine, Larbi Benbarek, Larbi Zaouli et d’autres.
Au milieu des années 90, il a été décidé de le rénover. Une succession d’événements ont fait que le stade n’a pas rouvert ses portes. Devenu un gouffre financier, il a été laissé en friche.