Le président de l’arrondissement d’Aïn Sebaâ à Casablanca, Youssef Lahsinia, ne semble pas prêt à abandonner son poste. Bien que sa destitution soit prévue dans les jours à venir, suite à une requête formulée par une majorité de conseillers auprès du gouverneur, le président persiste à vouloir rester en place. C’est du moins ce que laisse entendre la scène qui s’est déroulée cette semaine dans les locaux du conseil de l’arrondissement. En effet, le président et le secrétaire du conseil se sont retrouvés seuls dans la grande salle des réunions, les conseillers ayant déserté cette session.
C’est Assabah qui relate les faits dans son édition du vendredi 3 janvier, précisant que Youssef Lahsinia a été contraint de lire, devant une salle vide, un document annonçant le report de la séance au mercredi suivant, avant de clore la session dans un état moral et politique visiblement affaibli.
En tout, selon Assabah, 22 conseillers, représentant les partis du RNI, du PAM, de l’Istiqlal, du MP, de l’USFP, ainsi que d’autres formations, ont choisi de ne pas assister à cette session. Le quotidien y voit une tactique politique visant à fatiguer le président de l’arrondissement et à le pousser devant le fait accompli. Cela intervient alors que l’intéressé affirme que «la soi-disant nouvelle majorité au sein du conseil n’est qu’une allégation sans fondement».
Comme le souligne également le journal, jusqu’à la fin de l’année dernière, Youssef Lahsinia bénéficiait du soutien de cinq membres au sein du conseil de l’arrondissement, dont deux de l’Union Constitutionnelle, un du PAM, un de l’Istiqlal et un autre du Mouvement Populaire. Cependant, il a été surpris de constater que quatre d’entre eux ont retiré leur soutien pour rejoindre ce qui est désormais surnommé «le groupe des 22 ou G22».
Les membres de cette nouvelle majorité, composée de 17 conseillers sur les 22, rapporte Assabah, se sont réunis dans la villa de l’un d’eux au moment où le président lisait l’annonce de report de la séance.