Les événements se sont déroulés en début de semaine et c’est le quotidien Assabah qui relaye l’information dans son édition du vendredi 3 avril. Admises à l’hôpital Moulay Abdellah de Salé, deux juges de la Cour des comptes ont été transférées d’urgence et pratiquement en catimini vers le centre hospitalier Cheikh Zayed de Rabat.
Les deux femmes ont bénéficié de toute l’aide nécessaire, ironise le quotidien. Elles ont vraisemblablement contracté le coronavirus à Marrakech où elles avaient pris part à une cérémonie pour une oeuvre de bienfaisance organisée par ladite Cour. Ceci, en célébration de la journée internationale pour la défense des droits des femmes, le 8 mars.
«Une greffière, travaillant pour la même institution, est cependant toujours hospitalisée à Moulay Abdellah et n’a pas eu droit aux mêmes égards», remarque le quotidien. «Ceci, en sachant qu’elle est atteinte du même virus attrappé dans les mêmes circonstances», observe Assabah.
Une des femmes admises à Cheikh Zayed se porte bien, indique le quotidien, citant des sources bien informées. «Mais elle a entre-temps transmis le virus à sa mère qui habite avec elle à Rabat. L’Etat de la seconde patiente est, lui, stable et ne suscite aucune inquiétude».
De nombreuses personnes ont par ailleurs cherché par tous les moyens à «fuir» l’hôpital Moulay Abdellah mais sans succès. Et pour cause, tout récemment, le directeur de l'hôpital a été démis de ses fonctions en raison de ses manquements aux missions qui lui sont dévolues. Le ministère de la Santé a de plus ouvert une enquête, suite à la diffusion d'une vidéo par une patiente qui a filmé l’état déplorable des salles d'isolement de patients atteints de maladies contagieuses.
Dans cette vidéo, la patiente souhaitait montrer, a-t-elle indiqué en même temps, le manque d’hygiène de ce service hospitalier, l’absence du personnel soignant, l'état de délabrement des équipements médicaux, ainsi que le fait que les patients présents étaient livrés à eux-mêmes. Cette patiente a également expliqué, dans cette vidéo, qu’elle a dû elle-même faire le ménage dans sa chambre.
