Covid-19: Aït Taleb persiste et signe au sujet des tests rapides dans les pharmacies

Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé. 

Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé.  . DR

Revue de presseKiosque360. L’annonce par les pharmaciens de la reprise des tests salivaires a fait réagir le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb. La commission compétente, dit-il, n’a pas pris de décision sur ce sujet et il est hasardeux d’entamer, à la hâte, cet acte médical qui nécessite de l’expertise.

Le 19/08/2021 à 09h03

La guéguerre des tests salivaires rapides anti-covid-19 entre le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) et le ministère de la Santé a repris de plus belle. C’est un communiqué signé par le président du CNOP, Hamza Guedira, appelant les pharmaciens à vendre ces autotests et à effectuer des tests dans leurs officines qui a fait réagir le ministre de la Santé. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 19 août, que le ministre Khalid Ait Taleb a souligné que Guedira s’est empressé en publiant ce communiqué. Les commissions scientifiques et techniques, précise-t-il, sont toujours en train d’étudier les tenants et les aboutissants de ce dossier en concertation avec les parties concernées.

Dans une déclaration au quotidien Assabah, Ait Taleb a affirmé qu’il a été surpris par des informations annonçant la reprise des ventes des tests rapides dans les pharmacies alors que la commission chargée de ce dosser devait se réunir, mercredi 18 août, pour prendre une décision sur ce sujet. Il faut savoir qu’une décision de cette importance n’est pas une sinécure puisqu’elle est d’abord fortement liée à la santé des citoyens. Encore faut-il préciser, ajoute le ministre, que les pharmaciens ont une grande responsabilité dans ce domaine et qu’il est nécessaire de l’éclaircir avec précision.

Le quotidien Assabah rapporte que Ait Taleb a indiqué qu’il existe plusieurs types de tests rapides et que l’un d’eux nécessite une expertise des échantillons prélevés du nez. C’est une opération médicale par excellence, poursuit-il, qui doit se faire selon les critères en vigueur pour éviter tout problème de santé aux citoyens. Autant dire, enchaîne le ministre, que ce dossier est très complexe et comporte un grand nombre d’engagements et de responsabilités qui nécessitent d’être éclaircis avant de commencer cette opération. Il est donc inutile de devancer les évènements car cette question fait l’objet d’étude et de discussion au sein de la commission compétente, conclut le ministre de la Santé.

Il faut rappeler que l’Ordre des pharmaciens et la Confédération des pharmaciens du Maroc ont décidé unilatéralement de commercialiser les tests salivaires rapides. Une décision qui a été prise après un long conflit avec la Direction du Médicament et de la Pharmacie (DMP) que les pharmaciens accusent de défendre les intérêts des laboratoires. Et d'ajouter qu'ils dégradent le pouvoir d’achat des citoyens auxquels ils facturent le test PCR à 600 dirhams alors que le test salivaire rapide ne coûte que 100 dirhams chez le pharmacien.

Par Hassan Benadad
Le 19/08/2021 à 09h03

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Ce test ne nécessite aucune expertise, il est d'une facilité déconcertante. Je ne comprends pas ou je fais semblant de ne pas comprendre les motivations du ministre !

La volonté du ministre de se mettre du côté des laboratoires est manifeste . Comment peut il justifier sa réaction partisane en arguant du fait que la commission doit se réunir mercredi et prendre une décision ! C’est fallacieux comme argument parce que ce problème est posé depuis belle lurette et le ministère traîne la patte à dessein à mon avis . Il fait que ce ministre sache que les gens sont délestés de leur sous par les labo , les cliniques et j’en passe l’etat ne suit pas et laisse la population aux prises avec ses problèmes , complètement depassee .

Un pharmacien est incapable de faire un prélèvement au nez dans les normes sanitaires alors qu'il "pique" pour mesurer la glycémie-et les risques qui vont avec- ,mesure la tension ,peut doser le cholestérol-ailleurs-,maîtrise la pharmacopée,combien risquée,peut fabriquer une préparation pharmaceutique... Mr le ministre se confie à la commission technique!Bien fait.

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