Les animaux «travailleurs» du Maroc sont aussi touchés par la crise du Covid-19 et ils en subissent parfois de graves conséquences. C’est le cas des chevaux de calèches de Marrakech et de sa région, qui se sont trouvés réduits au chômage après l’arrêt de l’activité touristique depuis l’entrée en vigueur du confinement le 20 mars dernier et la fermeture des frontières du Royaume.
Plus de touristes, donc plus de clients pour les calèches. Les propriétaires, selon l’ONG Spana, présente au Maroc depuis des lustres, n’arrivent plus à subvenir aux besoins en nourriture de leurs bêtes.
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Selon l’ONG Spana, ils seraient près de 600 chevaux à souffrir de malnutrition à Marrakech et dans sa région, essentiellement à Aït Ourir. Elle a lancé un appel urgent aux dons pour voler au secours des conducteurs de calèches et de leurs animaux. Spana affirme que cette situation de «bêtes travailleuses» souffrant des retombées de la crise du Covid-19 n’est pas propre au Maroc.
L'ONG estime à 200 millions le nombre d’animaux de cette catégorie (chevaux, ânes, chameaux, éléphants…) qui font vivre des millions de familles et qui se trouvent face à un avenir incertain. Dans certains pays, comme l’Egypte ou encore la Tunisie, Spana affirme que les animaux sont carrément abandonnés par leurs propriétaires faute de pouvoir les nourrir.