La stratégie marocaine de vaccination contre la Covid-19 se précise au fur et à mesure des sorties médiatiques du ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb. Dans son édition du lundi 21 décembre, le journal Al Ahdath Al Maghribia donne un aperçu global à propos de la plus grande opération de vaccination encore jamais menée au Maroc. Toutefois, le lancement de cette opération ne pourra évidemment avoir lieu sans que les vaccins ne soient réceptionnés.
A ce sujet, le journal affirme, sur la base d'une interview du ministre accordé à un autre média casablancais, que le Maroc a signé deux conventions qui lui permettront de réceptionner 17 millions de doses avant la fin de l'année 2020, dont 10 millions de doses du vaccin chinois de Sinopharm et 7 millions de doses du vaccin d'AstraZeneca.
Cette première livraison permettra de vacciner 8,5 millions de personnes dans un premier temps, en attendant de recevoir d'autres livraisons, toutes émanant de Sinopharm et d'Astrazeneca, afin de poursuivre la campagne de vaccination, qui a pour objectif de vacciner plus de 80% de la population contre ce virus, afin d'atteindre une immunité collective.
La première phase de la campagne de vaccination ciblera le personnel en première ligne dans la lutte contre le virus: le personnel soignant, les personnes en charge de l'autorité publique, les forces de l'ordre, le personnel de l'éducation nationale et les personnes vulnérables. La deuxième phase concernera, quant à elle, le reste des personnes-cibles en fonction de leur âge.
Selon le quotidien, le Maroc n'a signé de convention pour l'acquisition du vaccin qu'avec deux firmes, même s'il lui était possible d'en conclure d'autres, dans la mesure où le Royaume a été en contact avec d'autres opérateurs pharmaceutiques comme Sinovac, Pfizer, Johnson & Johnson,... Ce choix s'explique, à en croire Al Ahdath Al Maghribia, par les conditions avantageuses que le Maroc a obtenues auprès d"AstraZeneca et de Sinopharm lors des négociations.
En ce qui concerne AstraZeneca, le Maroc sera l'un des premiers pays être livré en vaccins. Pour le second, le partenariat stratégique entre le Maroc et la Chine, alors que Sinopharm est une entreprise publique, a permis au Royaume non seulement d'acheter ce vaccin, mais aussi de bénéficier d'un transfert de technologie pour le produire et l'exporter vers d'autres pays d'Afrique, après avoir participé à ses essais cliniques.
A propos de la campagne de vaccination, Khalid Aït Taleb a déclaré, lors d'une présentation au parlement, cité par le journal, que celle-ci se base sur la gratuit de l'administration du vaccin, la transparence, la solidarité et le volontariat.