Criminalité: ce que l’on sait sur le ressortissant néerlandais recherché par Interpol et arrêté à Meknès

Le fugitif néerlandais Christo Hülters a été arrêté le 9 août 2023 à Meknès.

Le 9 août, la Brigade régionale de la police judiciaire (BRPJ) de Fès mettait fin à la longue cavale d’une ressortissant néerlandais recherché par Interpol. Il figurait sur la liste des cinq criminels les plus recherchés en Europe. Voici ce qui lui est reproché.

Le 16/08/2023 à 13h30

Notre homme s’appelle Christo Hülters, 43 ans. Depuis fin juin 2015, il a disparu des radars aux Pays-Bas pour une longue cavale qui s’est terminée au Maroc.

Le 9 août, sur la base de renseignements fournis par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), des éléments de la BRPJ de Fès (antenne régionale de la BNPJ) sont allés le cueillir à Meknès.

Coups de feu dans le parc

Le 27 juin 2015, Christo Hülters assistait avec ses enfants à une fête d’anniversaire dans un parc public de Bergen op Zoom. Une prise de bec entre gamins, impliquant ses propres enfants, dégénère. Dans un accès de colère, Christo Hülters s’empare d’une arme à feu et tire dans le tas, blessant deux personnes.

La justice néerlandaise le condamne par contumace à 12 ans de prison ferme pour deux tentatives d’homicide volontaire, mais il reste introuvable.

En 2022, Europol le laissait toujours parmi les 5 criminels les plus recherchés en Europe, promettant une prime de 10.000 euros à quiconque fournirait des informations pour le localiser.

Fugitif et faussaire

Faisant l’objet d’une notice rouge d’Interpol, Christo Hülters échappait aux mains de la justice et des polices qui étaient à ses trousses. La police néerlandaise l’avait néanmoins soupçonné de séjourner à Casablanca sous une fausse identité.

C’est finalement la police marocaine qui arrivera à percer le mystère: Christo Hülters se déplaçait avec de faux documents belges, se présentant comme étant originaire de la Flandre, région de la Belgique partageant la même langue avec les Pays-Bas.

Selon la procédure en vigueur au Maroc, le ressortissant néerlandais a été placé en détention sur ordre du parquet compétent, alors que les autorités judiciaires de son pays ont été mises au courant de son arrestation.

Son sort devra être tranché par une chambre spéciale de la Cour de cassation dont les verdicts ne sont susceptibles d’aucun recours. Une fois le verdict rendu, c’est le chef du gouvernement qui signe les décisions d’extradition.

Par Mohammed Boudarham
Le 16/08/2023 à 13h30