Les premières conclusions d’une enquête menée à propos d’une affaire de zoophilie et de zoopornographie canine, dans une ferme près de Khémisset (région de Rabat-Salé-Kénitra) révèlent que l’ensemble des informations rapportées à ce propos sont dénuées de tout fondement.
«Des femmes, dont les noms ont été cités, ont catégoriquement nié tout lien avec cette affaire», lorsqu’elles ont été interrogées par les services sécuritaires compétents.
De même, ces femmes ont formellement démenti avoir pratiqué ou participé à des scènes de zoopornographie canine, comme elles ont catégoriquement nié avoir connu un prétendu «fils d’un haut responsable» ou un mystérieux «mari d’une femme, médecin», dont l’identité aurait été «divulguée dans des fichiers audios, largement relayés via des applications de messagerie instantanée», relaie Al Akhbar de ce jeudi 18 janvier 2024.
L’enquête, menée par les services sécuritaires de la province de Khémisset, a abouti à l’arrestation de ces deux femmes, à l’origine de la diffusion de ces fichiers audios, qui avaient largement été relayés.
Lors de leur audition, placées en garde à vue à la disposition des enquêteurs, précisent des interlocuteurs d’Al Akhbar, «les deux femmes ont déclaré avoir reçu ces informations, qu’elles ont transmises via des canaux de messagerie instantanée, sans vérifier si le contenu en était exact, ou relevait d’une fake news».
Cette même enquête a conduit la police judiciaire à auditionner une autre femme, qui exerce la profession de médecin, et dont l’identité avait été nommément citée dans ces fichiers audio.
Les interlocuteurs d’Al Akhbar précisent que cette femme a elle aussi «nié tout ce qui a été rapporté sur sa personne, et sur son mari, qui se trouve à l’étranger».
Selon le quotidien, «une perquisition effectuée par les services sécuritaires dans la villa évoquée dans les fichiers audios en question n’a pas permis de découvrir un quelconque indice de nature à fournir des éléments dans ce sens», et donc à même d’apporter la preuve formelle d’agissements zoophiles ou zoopornographiques.
L’ensemble des personnes auditionnées dans le contexte de cette enquête ont quant à elles décidé de traduire en justice les auteurs de ces fichiers audios, ont par ailleurs expliqué des sources qu’Al Akhbar a pu interroger.