De lourdes accusations pèsent sur le fondateur du groupe Ozone, Aziz El Badraoui

Aziz El Badraoui, président du Raja de Casablanca.

Aziz El Badraoui, PDG du groupe Ozone.. DR

Revue de presseLe fondateur et président directeur général du groupe Ozone, Aziz El Badraoui, en détention préventive, est de nouveau convoqué par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet général compétent sur des dysfonctionnements ayant émaillé un immense projet touristique à Benslimane, en plus d’accusations de trafic d’influence, d’abus de pouvoir et de corruption. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 06/11/2024 à 19h10

Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca vient de donner ses instructions à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), en vue de mener une enquête dans une affaire impliquant le fondateur et président directeur général du groupe Ozone, Aziz El Badraoui, aujourd’hui en détention préventive.

Cette affaire porte sur des dysfonctionnements ayant émaillé un projet touristique qu’il avait lancé dans la région de la province de Benslimane.

D’après des interlocuteurs d’Al Akhbar, qui se penche sur ce sujet dans son édition du jeudi 7 novembre, «des irrégularités au niveau des plans et de la procédure des autorisations nécessaires ont été relevés par les autorités compétentes lors de la construction du projet touristique dans la commune rurale Ziaida, relevant de la province de Ben Slimane».

Dans les détails de cette affaire, explique le quotidien, «le fondateur et président directeur général du groupe Ozone, Aziz El Badraoui, avait déposé, le 30 juin 2021, une demande pour l’éclatement du titre foncier-mère n°32735/25 en trois titres fonciers parcellaires au nom de Aziz El Badraoui, qui s’était engagé à démolir toutes les constructions anarchiques et illégales bâties sur les lieux; et en février 2022, il avait obtenu l’autorisation de construire une auberge touristique avec le même titre foncier».

Mais, précisent les mêmes sources, «le 18 décembre 2023, le mis en cause a obtenu une autorisation pour construire un immense projet touristique grâce au même titre foncier n°32735/25».

Cette autorisation, s’interrogent les mêmes sources, a été accordée au promoteur mis en cause par l’agence urbaine de Benslimane, suite à une seule réunion tenue le 12 décembre 2023, alors que les autorisations relatives à de simples constructions dans les zones rurales ne sont délivrées qu’après plusieurs réunions.

De plus, constate Al Akhbar, «l’autorisation a été délivrée pour la construction d’une simple auberge touristique, alors que le projet lancé en fin de compte sur les lieux est un immense hôtel touristique qui comprend plusieurs structures et infrastructures, sachant que les grands projets d’investissement, surtout dans le monde rural, exigent des dérogations qui ne sont accordées que par une commission mixte présidée par le wali de la wilaya de la région».

Autant dire, ajoutent les mêmes sources, que «des responsables à l’agence urbaine de Benslimane auraient appuyé le projet, en fermant les yeux sur les irrégularités ayant émaillé tout le circuit, allant de l’éclatement du titre-mère jusqu’à l’obtention de l’autorisation de construire sur un terrain, de surcroît non apuré».

L’enquête ouverte aujourd’hui mettra à nu toutes ces pratiques frauduleuses, qui alourdiront les charges retenues à l’encontre du mis en cause.

Par Mohamed Younsi
Le 06/11/2024 à 19h10