S'appuyant sur des sources bien informées, le quotidien Al Massae rapporte, dans sa livraison du mercredi 30 octobre, que le ministère de l’Intérieur a décidé d’intervenir, en tant que médiateur, dans le bras de fer opposant les contrôleurs aériens à l’Office national des aéroports.
S’estimant lésés, les contrôleurs aériens ont en effet décidé d’observer, sur 15 jours, un mouvement de protestation. Ce dernier devait être entamé, dès mardi soir, avec un ralentissement du trafic aérien et un service minimum, pour se transformer en grève générale si l’ONDA ne cédait pas aux revendications desdits contrôleurs.
L’entrée en action de l’Intérieur se veut un moyen de limiter les dégâts et de faire en sorte qu’un terrain d’entente puisse être trouvé. La finalité étant d'éviter de porter préjudice à un secteur capital, notamment pour le tourisme.
Al Massae précise que l’Intérieur a demandé à l’ONDA d’étudier toutes les mesures à même de limiter les dégâts. Un nouveau round de négociations entre les deux parties avait d’ailleurs été lancé dimanche et lundi derniers. Mais il ne semble pas avoir abouti.
Les prochaines heures seront ainsi décisives pour trancher dans ce bras de fer qui menace bien des secteurs économiques. Le débrayage annoncé devrait suivre quatre étapes graduelles. S’agissant des grandes structures aéroportuaires, les contrôleurs aériens se contenteront d'abord d’assurer un seul vol toutes les 30 minutes. Cela concerne Casablanca, Marrakech et Agadir. Si le dialogue n’aboutit pas, ce sera la grève, et donc la paralysie générale dans les aéroports du royaume.
