La brigade de la police judiciaire de Rabat vient de réaliser un joli coup de filet en démantelant un réseau criminel soupçonné d’avoir escroqué plusieurs citoyens au nom de «personnes bien placées au Palais royal». Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans sa livraison du 13 octobre, les suspects faisaient miroiter aux victimes des agréments de transport, des logements économiques ou encore des voyages à la Mecque pour effectuer le pèlerinage.
Selon les sources de la publication, la police judiciaire a reçu pas moins de cinq plaintes dans lesquelles les victimes font part de détails rocambolesques montrant comment le cerveau de ce réseau avait réussi à exploiter le nom de personnalités très haut placées au niveau de l’Etat. Ces dernières, selon les promesses mensongères des mis en cause, devaient contacter de hauts responsables de l’Intérieur pour octroyer aux victimes des agréments de transport. Les suspects sont allés encore plus loin en faisant croire aux victimes que, dans le cadre de ses activités de bienfaisance, une personnalité princière allait leur faire don de logements économiques.Le réseau criminel exigeait, en contrepartie de ses promesses, une avance qui, selon les victimes, oscillait entre 4.000 et 70.000 dirhams.
Après l’expiration des délais convenus avec les suspects, les personnes lésées ont déposé plainte devant le parquet général du tribunal de première instance de Rabat. Suite à cela, la police judiciaire a arrêté une suspecte recherchée et connue dans le milieu des intermédiaires sous le nom de «Leila». Celle-ci a fait tomber son complice, un dénommé «Raï». Les services de police de l’arrondissement Souissi-Taqadoum sont à la recherche d’autres intermédiaires.
Selon les informations d’Assabah, les suspects arrêtés ont refusé de rendre l’argent aux victimes. Après la phase préliminaire de l’enquête et leur passage devant le parquet général, ils ont demandé une réconciliation à l’amiable. En clair, ils ont proposé de restituer les sommes escroquées sur plusieurs échéances, à condition que la partie civile s’engage à abandonner les poursuites.En attendant, le procureur du roi a ordonné que la «patronne» du réseau et son complice soient écroués à la prison locale de Salé.