Du jour au lendemain, le prix du kilogramme du poulet vivant est passé de 10 à 20 dirhams dans plusieurs marchés et dans différentes villes du royaume, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du mardi 22 septembre.
Cette montée vertigineuse du prix de cette viande, devenue incontournable dans les plats de certains foyers durement impactés par la crise économique en cette période de pandémie, a entraîné une vive réaction de nombreux clients, qui ont carrément appelé au boycott de cette denrée. Ces appels au boycott sont devenus tellement viraux sur les réseaux sociaux que l’association marocaine des éleveurs de volaille, qui représente les petits producteurs, est montée au créneau.
Selon Al Massae, les représentants des petits producteurs de viande de volaille expliquent cette brusque poussée des prix du poulet par le fait que de nombreux petits et moyens éleveurs de volaille ont mis la clé sous le paillasson à cause de l’actuelle crise sanitaire. Cette situation a été aggravée par le comportement des gros producteurs de viande de volaille, qui ne voient pas d’un mauvais œil la faillite de petits et moyens éleveurs.
L’association accuse les autorités de tutelle de n’avoir rien fait pour garantir la stabilité du secteur avicole, surtout qu’aucune aide n’a été apportée à «ses employés les plus vulnérables, mais qui constituent en même temps la colonne vertébrale du secteur».
D’un autre côté, ces petits professionnels du secteur avicole mettent en garde contre certains lobbys qui tentent de faire main basse sur le secteur, en y imposant un quasi-monopole, ce qui du même coup leur permet d’imposer les prix qu’ils veulent et d’engranger d’énormes bénéfices sur le dos des clients et des petits opérateurs du secteur.
Al Massae ajoute que l’association marocaine des éleveurs de volaille propose à l’autorité de tutelle d’axer son soutien sur les petits éleveurs de volaille, en vue de garantir la sécurité alimentaire, dans laquelle le prix du poulet joue un rôle socio-économique crucial.