Ils agissent pratiquement à visage découvert. Ils sont vite repérables par leurs voitures cabossées datant des années 70 et ne respectent par les files. Pis encore, ils passent des fois sans se soumettre au contrôle d'identité de la police et de la douane. Il s'agit d'une partie de ces passeurs de contrebande par Bab Sebta qui commencent à imposer leur façon d'agir face à des voyageurs impuissants. "Heureusement que les services de sécurité interviennent pour appliquer la loi. Mais, si ces passeurs continuent à défier l'ordre, il existe le risque d'une grave contagion qui porterait gravement atteinte à la sécurité", ont regretté des voyageurs au passage de ces voitures appellées elles aussi "go fast".
Les forces de l'ordre font un travail remarquable pour assurer l'ordre et la discipline au niveau de cette frontière, mais la "fermeté doit être indiscutable. Aucune concession ne doit être accordée quant il s'agit de préserver l'ordre pour tous", a déclaré un habitué des lieux. "Le fait que des passeurs foncent le passage sans respecter la file, traversent la barrière de sécurité sans présenter de document de voyage et sans cacheter ni passeport ni enregistrer leur identité est porteur de risque", a lancé un banquier marocain devant un agent de police impuissant à fournir une explication. La scène s'est passée sous les yeux d'un touriste français. La douane veille aux petits grains, mais comment expliquer que les passeurs sortent de Sebta dans des voitures pleines à craquer de produits de contrebande?