Les Marocains restent fidèles à la télévision classique. En effet, à en croire le quotidien Assabah qui rapporte les chiffres d’une enquête réalisée par Sunergia, dans son édition du week-end des 30 et 31 mars, seul un Marocain sur dix a contracté un abonnement aux plateformes de streaming (VOD).
Ainsi, 13% des personnes ayant fait l’objet du sondage ont affirmé être abonné à l’une des plateformes VOD, Netflix, Disney ou l’arabe Shahid. Ce qui signifie, conclut le quotidien, que les 87% restants se contentent de la télé traditionnelle. Ce que le quotidien qualifie de «fidélité à la télévision traditionnelle».
D’autres raisons peuvent expliquer cette tendance comme la faiblesse du pouvoir d’achat, le manque d’équipement ou encore le faible taux de pénétration d’internet auprès de certaines catégories sociales.
D’après l’enquête, c’est chez les jeunes que l’on retrouve la plus grande proportion d’abonnés aux plateformes numériques. 19% des personnes qui suivent les productions, séries et fictions américaines pour la plupart sur les plateformes VOD se comptent parmi les jeunes de 18 à 24 ans.
Cette proportion est de 18% chez les jeunes de 25 à 34 ans. Et comme on pouvait s’y attendre, c’est parmi les habitants des zones urbaines, surtout les grandes villes, que l’on compte le plus grand nombre d’abonnés aux plateformes de télévision numérique.
Parmi les personnes sondées, 19% des personnes habitant en ville ont déclaré être abonnés à l’une de ces plateformes, soit quasiment un citadin sur cinq, alors que cette proportion est d’à peine 3% chez les habitants des zones rurales.
Autre résultat: c’est parmi les catégories socioprofessionnelles aisées et moyennes supérieures A et B que l’on compte le plus d’aficionados à ces plateformes. 36% des membres de ces deux catégories déclarent détenir un abonnement.
Les enquêteurs, poursuit le quotidien, ont demandé aux personnes sondées si leur abonnement ne réduisait pas la cadence de leurs sorties. 52% ont répondu par l’affirmative tandis que 23% d’entre eux affirment rester fidèles à leurs soirées cinéma. En revanche, 25% des sondés affirment n’avoir jamais fréquenté ni cinéma ni théâtre, avant ou après leur abonnement à ces plateformes.