Don d’organes: la moitié des médecins marocains ne savent rien sur la législation nationale

Don d'organes.

Don d'organes.. ©Csaba Deli - stock.adobe.com

Revue de presseUn sondage réalisé par l’Association marocaine de lutte contre les maladies rénales et la greffe d’organes indique que plus de la moitié des médecins ignorent la loi régissant la transplantation d’organes. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 12/10/2023 à 20h50

Revenant sur un sondage réalisé auprès des médecins, l’Association marocaine de lutte contre les maladies rénales et la promotion du don et de la greffe d’organes indique que 64% des sondés déclarent pouvoir donner un organe (76% après la mort) tandis que 80% souhaitent approfondir leur connaissance sur ce sujet. Dans un communiqué publié à l’occasion de la journée mondiale du don, l’ONG souligne que plus de la moitié des médecins interviewés considèrent que leur connaissance du sujet est «médiocre» tandis que 26% la jugent «moyenne».

En ce qui concerne l’information et la formation, 67% déclarent n’avoir jamais assisté à des stages de formation ou à des rencontres sur ce sujet tandis que 74% soulignent qu’ils ne connaissent pas la loi régissant le don et la transplantation d’organes. Par ailleurs, 77% des sondés ignorent la position de l’islam sur le don des organes. Selon les données de l’ONG, le nombre de personnes inscrites dans les registres des dons d’organes dans les tribunaux ne dépasse pas 1.200 cas. Un constat que l’Association considère comme un «échec» dans le renforcement de la culture de don d’organes au sein de la société marocaine.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que depuis les années quatre-vingt, seules 600 opérations de greffe de reins ont été effectuées dans les hôpitaux, sachant que 32.000 personnes souffrent d’insuffisance rénale dans le royaume. Par conséquent, l’ONG appelle à «changer cette réalité et à appliquer les recommandations de la réunion qu’elle a tenue à Rabat en 2022 et qui a abordé les difficultés qui entravent le développement de la transplantation d’organes sur les plans humains, législatif, religieux et économique».

De manière générale, les opérations de transplantation d’organes ont connu une évolution palpable puisque les centres hospitaliers universitaires, les hôpitaux militaires et les établissements hospitaliers agréés disposent d’importants moyens techniques et de compétences humaines. D’un autre côté, le ministère de la Santé a élaboré un arsenal juridique qui encadre le systeme de don et de transplantation, le protégeant ainsi de tout trafic d’organes humains.

Par Hassan Benadad
Le 12/10/2023 à 20h50