La justice a rendu son verdict pour le premier groupe d’assaillants, composé de 33 migrants, qui s’en étaient pris vendredi 24 juin 2022 à la clôture séparant Nador et Melilia et aux éléments des forces de l’ordre qui tentaient de les en empêcher, blessant 140 d'entre eux.
Le procès, entamé le 4 juillet dernier, s’est soldé ce mardi 19 juillet par des verdicts stipulant des peines d’emprisonnement et des amendes à l’égard des migrants en question. Le Tribunal de première instance de Nador a ainsi condamné chacun des 33 mis en cause à 11 mois de prison ferme et à des amendes allant de 500 à 3.500 dirhams.
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Ces migrants, en situation irrégulière au Maroc, majoritairement des Soudanais arrivés au Maroc depuis l’Algérie, ont été condamnés pour «entrée illégale sur le sol marocain», «violence contre agents de la force publique», «attroupement armé», «refus d’obtempérer» et «participation à une bande criminelle en vue d’organiser et faciliter l’immigration clandestine à l’étranger».
Pour leur avocat, Me Khalid Ameza, le jugement rendu est «très sévère». «Nous allons faire appel», annonce-t-il, précisant que la justice a finalement décidé de ne pas poursuivre 3 accusés.
Un deuxième groupe de migrants, au nombre de 28, poursuivis, en plus des chefs d’accusation précités, pour «incendie volontaire» et «séquestration» attend d’être fixé sur son sort par la Cour d’appel de Nador.
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Vendredi 24 juin dernier, ils étaient plus d’un millier de migrants clandestins à tenter de forcer le passage dans le préside de Melilia, entraînant la mort de 23 d'entre eux dans plusieurs bousculades. Certains n’ont pas hésité à s’en prendre aux forces de l’ordre, en blessant près de 140 agents. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) s'est par conséquent portée partie civile.
Cette dernière tentative d’assaut groupé contre la clôture métallique au niveau de Nador avait été marquée par l’usage d’une violence inouïe par les candidats à la migration irrégulière face aux éléments des forces de l’ordre, qui avaient agi avec professionnalisme, dans le respect des lois et des règlements. Armés de pierres, de matraques et d’objets tranchants, ces candidats à la migration clandestine avaient opposé une résistance violente aux forces de l’ordre, mobilisées pour les empêcher de franchir la clôture.