Après l’ouverture le 4 juillet 2022, et un premier ajournement, du procès intenté contre les migrants qui ont pris d’assaut la clôture de Melilia, le tribunal de première instance de Nador a décidé un nouveau report ce mardi. La raison est d’accorder plus de temps, tant à la défense des accusés qu’à la partie civile, soit la Direction générale de la sûreté nationale, pour la préparation de leurs dossiers.
Le procès de ce mardi concerne un premier groupe de 36 individus qui ont tenté, par la violence, de forcer, vendredi 24 juin dernier, leur passage dans le préside occupé, entraînant la mort de 23 migrants parmi un bon millier d’autres dans des bousculades. Les concernés sont principalement des ressortissants soudanais ayant transité par l’Algérie pour atteindre le Maroc. Certains n’ont pas hésité à s’en prendre aux forces de l’ordre, en blessant quelque 140 agents. Et c’est à ce titre qu’ils sont jugés.
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Les mis en cause dans le cadre de ce premier groupe sont accusés d’«entrée illégale sur le sol marocain», de «violence contre agents de la force publique», d'«attroupement armé», de «refus d’obtempérer» et de «participation à une bande criminelle en vue d’organiser et faciliter l’immigration clandestine à l’étranger».
Un deuxième groupe de 28 migrants devra comparaître de nouveau demain mercredi. Le procès a lieu à la Cour d’appel de Nador. Les actes dont ces individus sont accusés sont encore plus graves. Il s’agit notamment, et en plus des chefs d’accusation précités, d’«incendie volontaire» et de «séquestration».
Pour Le360, leur avocat, Khalid Ameza, insiste sur le fait que ces migrants ont été poussés à ces actes par l’extrême pauvreté et la situation de guerre dans leurs pays d’origine. Pour lui, ils sont eux-mêmes victimes de réseaux de traite humaine, en l’occurrence algériens.
«Notre travail sera d’analyser chaque cas et nous demanderons à ce qu’ils (les migrants, ndlr) soient tous libérés», affirme-t-il.
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Rappelons que la dernière tentative d’assaut groupé contre la clôture métallique au niveau de Nador a été marquée par l’usage d’une violence inouïe par les candidats à la migration irrégulière face aux éléments des forces de l’ordre, qui ont agi avec professionnalisme et dans le respect des lois et des règlements.
Armés de pierres, de matraques et d’objets tranchants, ces candidats à la migration clandestine ont opposé une résistance violente aux forces de l’ordre mobilisées pour les empêcher de franchir la clôture.