Drame de Tanger: les autorités de Casablanca ferment des dizaines de petites unités industrielles

DR

Revue de presseKiosque360. Des dizaines d’ateliers de fabrication ont été fermés illico par les autorités locales de Casablanca. Leurs patrons se disent sidérés par cette décision qui met au chômage des dizaines de salariés et expose les sociétés exportatrices à des sanctions pour retard de livraison.

Le 11/02/2021 à 22h04

Les autorités locales de Casablanca ont fermé sans préavis ni explication des dizaines de petites unités industrielles. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 12 février, que les patrons de ces unités ont été surpris par les agents d’autorités qui ont investi leurs locaux, demandé aux ouvriers de les quitter avant de procéder à leur fermeture. Le propriétaire d’une usine de textile à Sidi Bernoussi s’est dit sidéré par cette décision concernant une unité qui a commencé ses activités en 2018 et qui dispose d’un numéro du registre de commerce et d’une identité fiscale. Mieux encore, poursuit-il, sa société est affiliée à la CNSS et emploie, depuis deux ans, 22 salariés.

Une campagne de fermeture des usines liée au drame qui a coûté la vie à 28 ouvriers et ouvrières dans un atelier à Tanger mais qui suscite des interrogations. Une corrélation avec ce triste évènement, dit-il, qui ne tient pas compte ni du sort des ouvriers et de leur famille, ni de celui de la société qui est liée par des engagements envers ses fournisseurs et ses clients : «J’ai des échanges commerciaux avec plusieurs sociétés étrangères avec lesquelles j’ai signé des contrats qui m’obligent à payer des amendes en cas de retard de livraison de marchandises. D’ailleurs, cette fermeture m’a empêché d’honorer une commande d’une entreprise française qui va me valoir une sanction d’un montant de 150.000 dirhams», précise le même intervenant.

Le quotidien Assabah rapporte que cette campagne de fermeture des unités de fabrication de textile et de chaussures va mettre au chômage des centaines d’ouvrières et d’ouvriers. Selon des sources autorisées, les patrons des usines concernées ont été menacés de sanctions de la part des autorités locales s’ils ne se pliaient pas à cette décision. Laquelle décision est fortement appréhendée par les propriétaires de petites unités industrielles situées dans d’autres villes et qui menacerait des milliers de sociétés et des dizaines de milliers d’emplois. Certains envisagent de recourir à la justice pour s’opposer à ce qu’ils appellent un abus d’autorité des pouvoirs publics.

Ils sont unanimes à affirmer qu’ils respectent la loi et exercent leurs activités depuis des années au vu et au su des autorités locales. D’autant plus, ajoutent-ils, que leurs sociétés contribuent au développement du pays en faisant rentrer des devises. Encore faut-il préciser qu’outre le licenciement de centaines de salariés, cette décision va nuire à l’image des sociétés marocaines auprès de leurs partenaires étrangers qui les poussera à se tourner vers d’autres fournisseurs plus fiables, concluent les patrons des entreprises fermées.

Par Hassan Benadad
Le 11/02/2021 à 22h04

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

Il y a besoin de créer des zones dédiées à ce genre d'activités avec toutes les facilitations et encouragements nécessaires. Ces petites entreprises jouent un rôle social et économique important. Certes, il faudra les aider pour étre bien structurés et respecter toutes les normes en vigueur. Pour moi ces enteprises sont aussi importantes que les investisseurs étrangers auquels on prépare des zones franches.

GESTION IMPULSIVE, ANARCHIQUE ET IRRÉFLÉCHIE.

Et voila! On laisse pourrir une situation jusqu'à ce que ça devienne la nouvelle règle et puis un matin on décide d'être clean. Pourquoi pas ! Le problème c'est qu'il va falloir détruire... La blessure d'un gros orteil se soigne dés le premier jour, si on néglige la petite blessure, on risque de devoir couper la jambe un jour.

Les "mokkadems" doivent être aussi sanctionnés. Des dizaines de personnes qui entrent chaque matin dans une cave pour n'en ressortir que le soir ça ne passe pas inaperçu, pourtant ces auxiliaires d'autorité corrompus ferment les yeux sur les conditions de travail et les autorisations d'exercer. Ces "usines" sont aussi exposées à des incendies et quand les règles de sécurité ne sont pas respectées, un drame peu vite arriver.

complètement insensé . Les autorités doivent faire leur travail dès le projet d'installation visiter les lieux qui doivent être localisés dans les zones industrielles et non dans les quartiers résidentiels et dans les caves , et voire si ces unités sont dans les normes .L'anarchie et la corruption gangrènent ce secteur et c'est cela qui doit cesser .

et dans les écoles,publiques et privées,a t on vérifié les installations,gaz,électricité,eau, il se peut que des conduites de gaz soient cachées et en cas de fuite,au bout d"un certain temps il y a explosion, dans les pays qui surveillent la sécurité ,le chauffe eau à gaz est interdit dans une salle de bain sans ouvertures,pour éviter des morts au gaz oxyde de carbone qui détruit tout l"organisme de la personne au bain, à l"image du LPEE,il faut créer un office de contrôles pour assurer la sécurité dans toutes installations,publiques et privées,le maroc qui aspire à être moderne,doit se plier à préserver la sécurité,cet organisme s"impose pour éviter les catastrophes!

Tous ces petits entrepreneurs payent pour cacher les déficiences de l'administration: si les autorisations administratives ont été délivrées, ils ne sont pas seuls en cause et c'est cela qu'il faut retenir. Au lieu d'aider et assister les petits entrepreneurs créateurs d'emploi afin qu'ils parviennent aux standards requis, on les punit sans distinction, juste pour l'exemple. Et ce sont, à n'en pas douter, les vrais fautifs qui sont les plus vindicatifs aujourd'hui. Les PME et TPE construisent aussi l'avenir du Maroc, dans la sueur et le sang.

Tout a fait d'accord avec ton commentaire. l'état aide les grandes entreprises étrangères (zones franches avec exonération d'impôt etc) et ne fait rien pour les petits. l'atelier de Tanger loue à 12000 Ddhs. l'état aurait du par exemple mettre à sa disposition un local aux normes avec le même loyer. Le dévelopement humain ne peut pas se faire sans ces petites unités qu'il faut encourager et encadrer.

La décision de fermer un établissement insustriel ou commercial par les autorités est une décision administrative. Elle doit être notifiée par écrit et doit être motivée sinon c'est de l'arbitraire du n'importe quoi. Les autorités doivent donc donner une image de notre pays respectueux de la loi. Et, pour les contrevenants etablis dejà et emploient de la main d'oeuvre, il faut trouver des solutions de remplacement au lieu de la fermeture, en les groupant dans des zones industrielles. Au Maroc c'est le foncier industriel qui fait défaut et pousse non pas à la clandestinité mais à l'installation des industriels en zones urbaines. Si Les autorités trouvent bien des terrains pour la lutte contre les Bidonvilles alors pourquoi pas pour ces petits industriels !

Toutes ces mesures sont réactives. Donc, elles ne tiennent pas debout! Ce n’est pas comme ça qu’on va régler le problème de l’informel dans le secteur du textile. Surtout pas en cette période de crise économique, due à la pandémie du Covid-19. Au lieu d’opter pour des solutions aussi simplistes et arbitraires, les autorités devraient considérer la mise en place de «cités du textile» dans les grandes villes où cette activité est génératrice d’emplois. Comme ça, ces cités seraient aux normes, concentreraient et réglementeraient les activités de ces petites entreprises. Des avantages fiscaux les inciteraient aussi à sortir de la clandestinité, pour éviter des drames comme celui de Tanger et combattre l’exploitation du personnel par les vautours du secteur. Enfin, tout le monde serait gagnant!

@bien dit merci je rajoute juste que certains petits fonctionnaires d'état comme les Mokkadem ils reçoivent ou ils demandent la corruption pour fermer les yeux sur les dangers , ou pour faire capoter les projets des gens honnêtes , ce sont comme des charognards heureusement pas tous

Ainsi fonctionne notre pays...

C'est ça le drame ; (les bons ils payent pour les Mauvais comme on dit ) si les entreprises , elles sont en règles , pourquoi elles doivent payer pour les autres? . C'est Juste ma contribution pour le sujet , si non, les autorités sûrement elles sont bien placées que nous; pour en décider de fermer ces Usines à Casablanca

0/800