Dans son édition du 19 juin, Al Ahdath fait le point sur la réunion très attendue entre des représentants du ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle et les membres d’alliances des écoles privées, portant sur la révision des frais d’inscription et d’assurance, et ce, en vue de redéfinir le cadre réglementaire régissant l’enseignement privé au Maroc.
Objectif affiché du meeting: se pencher sur le cadre général de mise en œuvre d’un nouveau projet de loi, et éventuellement, une remise à plat des statuts réglementaires et internes des établissements scolaires, après la déferlante médiatique suscitée par le mouvement de colère des parents d’élèves.
Le journal rapporte que les fédérations et groupements représentant le secteur de l’enseignement privé s’accordent à l’unanimité pour dire que le contexte de crise n’est pas propice à la discussion et à la révision de la loi 06.00 formant statut de l'enseignement scolaire privé. Les patrons des écoles privées se disent d’ailleurs inquiets de l’avenir de leur secteur. «Nous attendons très prochainement une réunion avec le ministre pour discuter de la situation d’écoles incapables désormais de payer leurs salariés», précise Mohamed Malmouss, président de l’Union de l’enseignement privé.
Au sujet des frais d’inscription et d’assurances, les dirigeants d’écoles privées désapprouvent globalement la démarche du ministère et revendiquent par ailleurs la libre concurrence du marché, et leur participation à l’élaboration de la loi-cadre.
Eu égard au contexte, certains voient dans cette crise de confiance le contexte idéal pour l’Etat d'assoir sa mainmise et de fixer les frais de scolarité du secteur.
Il faut dire que la crise sanitaire a mis à mal l’agenda des opérateurs privés qui affichaient pour ambition de renforcer la place de l’enseignement privé, et appeler de leurs vœux une implication plus marquée dans la réforme.
A ce propos, la discussion autour des deux articles 13 et 14 bute, elle aussi, sur quelques obstacles, note le journal. Le porte-parole de l’Alliance des écoles privées juge ces deux aspects de la loi-cadre 17/51 très ambigus, et précise qu’aucune association d’écoles n’adhère à la méthode employée par l’Etat, tout sauf inclusive, ce qui contredit l’esprit même de la loi.
Compte tenu de la réglementation en cours, il est toujours difficile pour le gouvernement de mettre de l’ordre dans la fixation des frais d’inscription, de réinscription et d’assurance imposés aux parents d’élèves par les écoles privées.