L’enveloppe budgétaire allouée à la mise en œuvre du nouveau statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale s’élève à 20 milliards de dirhams. C’est ce qu’a révélé le ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement primaire et des sports, Mohamed Saad Berrada, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du week-end des 5 et 6 avril.
Selon le ministre, poursuit le quotidien, «le gouvernement a largement dépassé les promesses sur lesquelles il s’était engagé, que ce soit dans le cadre des programmes partisans ou dans le programme gouvernemental».
Dans un entretien accordé à Assabah et qui sera publié ultérieurement, le ministre a expliqué que «les prévisions initiales pour l’amélioration des salaires des fonctionnaires, les promotions et la mise en œuvre des revendications inscrites dans le cadre de la réforme du statut de base devaient par exemple concerner 40.000 enseignants bénéficiaires par an. Ce nombre a finalement atteint plus de 300.000 enseignants».
Le secteur de l’éducation nationale est une priorité pour les citoyens, et nécessite donc des efforts accrus pour atteindre le niveau des ambitions exprimées par tous et améliorer la qualité des apprentissages et former des générations d’élèves avec de bons indicateurs de réussite, a déclaré le ministre.
À ce titre, «ce qui a été accompli au cours des dernières années est très significatif. Si le gouvernement actuel a eu l’audace d’ouvrir le chantier de la réforme du statut de base, après 20 ans d’atermoiements, cela a eu un coût financier. C’est ce qui a fait passer le budget du ministère à 92 milliards de dirhams».
La réforme, poursuit le responsable gouvernemental, implique également des engagements envers les partenaires sociaux. «Le ministère restera un bon interlocuteur pour résoudre les points en suspens dans le cadre des accords signés».
Il a indiqué, à ce propos, que «la mise en œuvre des accords a atteint des stades avancés, dépassant 92 % pour le premier accord et atteignant 75 % pour le second. Cela au moment où les parties concernées ne ménagent pas leurs efforts pour trouver des solutions aux points restants». Le ministre a notamment évoqué le versement de 5.000 dirhams aux enseignants travaillant dans des zones reculées. Le sujet est en cours d’étude, a-t-il précisé.
Le ministre a également évoqué l’importance stratégique de l’enseignement pour le développement et la construction de l’avenir, mettant en garde contre «le risque de l’instrumentaliser dans des calculs politiques étroits».
Le ministre a réfuté toute allégation de favoritisme, de motifs partisans ou de règlements de comptes derrière les récentes mutations et changements de poste de certains directeurs provinciaux et autres responsables. Il a affirmé que ces mouvements visaient à dynamiser l’administration et à donner un nouvel élan à la mise en œuvre efficace des projets de la feuille de route 2022-2026. Il a également soutenu qu’il était de son droit de choisir l’équipe qui l’accompagne dans le processus de réforme et que ces décisions étaient uniquement motivées par la nécessité d’accélérer le rythme pour obtenir des résultats rapides.
Le ministre a également évoqué le projet des écoles pionnières, «qui passe de la phase expérimentale à une extension en vue de leur généralisation, et qui constitue le noyau de cette réforme». Il a justifié cette ambition par des indicateurs issus de bureaux d’études internationaux et des observatoires d’évaluation des résultats, soulignant les progrès remarquables réalisés dans ce domaine.
Pour Berrada, il est temps de mettre fin à l’hémorragie. «Il est inacceptable de continuer à enregistrer un million d’échecs scolaires par an ou de voir plus de 280.000 élèves abandonner leur scolarité», a-t-il souligné estimant qu’«il est urgent de réconcilier les élèves, les enseignants et leur environnement avec le modèle pionnier de l’école publique».
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