Certaines régions ont connu un taux de réussite anormalement bas aux épreuves du Bac. C’est un constat relevé dans les résultats définitifs des épreuves de cette année. Et, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 15 et 16 juillet, les responsables doivent rendre des comptes.
C’est ainsi, affirme le quotidien, que le ministre de l’Éducation nationale Chakib Benmoussa, a décidé d’ouvrir une enquête. Les directeurs régionaux et principaux concernés doivent expliquer pourquoi le taux de réussite est si bas dans les régions qui relèvent de leurs compétences.
D’après le quotidien, le ministère va envoyer des commissions centrales dans ces régions pour enquêter. Elles vont interroger les directeurs régionaux pour obtenir des explications sur cette situation. Pourtant, le ministère a mis à leur disposition les fonds nécessaires pour mener à bien leur mission. Le quotidien parle de moyens financiers importants. Ce qui justifie cette décision qui, somme toute, s’inscrit dans le cadre du principe de la corrélation entre responsabilité et reddition des comptes.
Les académies régionales de Casablanca et de Laâyoune viennent en tête des établissements concernés par cette enquête, précise le quotidien. Et, d’après Assabah, une fois que les commissions d’enquête auront bouclé leur mission, des têtes vont certainement tomber. De hauts responsables des académies ciblées seront sanctionnés, voire remerciés. Ce qui, d’après le journal, augure déjà d’un été chaud pour ces directions régionales.
Il est fort probable que le ministre prenne des décisions de relèvement des directeurs régionaux et provinciaux concernés avant la prochaine rentrée scolaire. Bien sûr, les parlementaires ont sauté sur l’occasion pour interpeller le ministre, dès la publication des résultats du Bac. C’est le cas par exemple d’une députée socialiste qui a adressé une question au ministre pour demander des explications sur l’écart flagrant des taux de réussite entre différentes académies. La parlementaire a voulu savoir, en même temps, si le ministère a pris des dispositions pour que pareille situation ne se répète plus.
En attendant, c’est le ministre en personne qui aurait promis de prendre les dispositions qui s’imposent contre les responsables de cette situation. Cela dit, rappelle le quotidien, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé que le nombre de candidats scolarisés qui ont passé avec succès les épreuves des sessions ordinaires et de rattrapage a atteint 304.068 au titre de l’année 2023. Le taux de réussite dans les sessions ordinaires et de rattrapage a atteint 73,99%, contre 78,84% en 2022, soit un recul de 4,85%. Par ailleurs, un total de 58.780 candidats scolarisés ont réussi les épreuves de la session de rattrapage, avec un taux de présence de 94,34% lors de cette session.
Selon la même source, poursuit le quotidien, le nombre de candidats libres ayant réussi les épreuves de cette session a atteint 13.025 avec un taux de présence de 62,17%. Ainsi, le nombre de candidats libres ayant réussi les deux sessions a atteint 34.364 avec un taux de réussite de 43,02%, contre 46,99% en 2022, soit un recul de 3,97%. Le ministère a tenu, d’ailleurs, à saluer, à cette occasion, l’implication exemplaire des responsables de l’éducation et de la formation dans la mise en œuvre des mesures visant à renforcer la crédibilité du baccalauréat marocain et à garantir l’égalité des chances.