El Jadida: un sexagénaire tue son fils et écope d’une année de prison

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Revue de presseLa Cour d’appel d’El Jadida a condamné à un an de prison ferme un sexagénaire qui a tué son fils. Le tribunal a fait bénéficier l’accusé de l’excuse de la provocation conformément à l’article 416 du code pénal. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 26/07/2023 à 20h59

La Cour d’appel d’El Jadida a condamné, lundi dernier, à un an de prison ferme un sexagénaire accusé d’avoir tué son fils (45 ans) dans le douar Ouled Saïd dans la commune de Beni Hlal. Le tribunal a fait bénéficier l’accusé de l’excuse de la provocation pour atténuer la sanction conformément à l’article 416 du code pénal qui stipule que «Le meurtre, les blessures et les coups sont excusables s’ils ont été provoqués par des coups ou violences graves envers les personnes».

Dans les faits, le père explique qu’il a perdu ses nerfs quand son fils l’a violenté en jetant sur lui des pierres et en lui serrant le cou jusqu’à l’étouffement. Il a alors attrapé un bâton doté d’une extrémité contondante pour lui asséner plusieurs coups à la tête et dans d’autres parties du corps jusqu’à ce que mort s’ensuive. Le père souligne que son fils avait purgé une peine de prison de 17 ans après avoir tué son beau-frère.

A sa sortie de la prison il y a trois ans, explique-t-il, il a été atteint de troubles psychiques et a commencé à prendre des médicaments antipsychotiques. Toujours selon les propos du père, la victime est devenue très agressive et l’a agressé à maintes reprises.

Le quotidien Assabah souligne que le jour du crime, pendant le mois de ramadan, le père a demandé à son fils de prendre ses médicaments, mais il a refusé et l’a poursuivi pour le brutaliser. C’est à ce moment que l’accusé s’est saisi du gourdin et a roué de coups son fils. Quand ce dernier est  tombé par terre baignant dans son sang, l’accusé l’a transporté, avec l’aide de sa femme, à l’étable où ils l’ont lavé de son sang, caché ses vêtements et l’arme du crime dans un sac plastique. Il est ensuite  retourné à la maison  pour vérifier s’il est toujours vivant. A l’aube, il a constaté que son fils est mort.

Il a essayé de tromper les  gendarmes en déclarant que son fils a été agressé par des inconnus. Mais c’était sans compter sur le flair des enquêteurs qui ont effectué une perquisition dans la maison et l’étable où ils ont découvert le sac plastique et le gourdin entaché de sang. Le meurtrier n’a pas résisté longtemps aux questions des gendarmes pour s’effondrer et avouer son crime.

Par Hassan Benadad
Le 26/07/2023 à 20h59