On le connaissait superstar de Aid Al-Adha dans plusieurs régions du royaume. Il l’est aussi cette année au Salon international de l’agriculture (SIAM). Le Sardi, cette race ovine très présente dans les régions de l’ouest du Maroc et très prisée lors de Aid Al-Adha, s’est en effet fait une place de choix au SIAM cette année. Et il suffit de voir tout l’intérêt qui lui est porté par les visiteurs du pôle élevage du salon pour s’en convaincre.
A moins de deux mois de Aid Al-Adha, le contexte est idoine, comme le rappelle Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 26 avril. Le salon a d’ailleurs été l’occasion pour le public de se renseigner sur la situation du secteur de l’élevage, pour tenter évidemment d’anticiper sur ce que pourrait coûter le mouton cette année. Les éleveurs, comme Jilali, rassurent : «L’offre est disponible. Il n’y a rien à craindre pour l’Aid cette année». D’après lui, les Marocains pourront célébrer tranquillement l’occasion, dans les mêmes conditions que les annéees précédentes.
L’éleveur interrogé a profité de l’occasion pour rassurer sur les efforts déployés par les éleveurs pour se préparer à Aid Al-Adha. Il a dans ce sens rappelé le contexte de sécheresse qui a rendu leur travail plus compliqué. Mais les éleveurs ont déployé les efforts nécessaires pour subvenir aux besoins du cheptel et rendre l’offre suffisante pour l’Aïd, mais également pour le reste de l’année.
Un son de cloche légèrement différent chez un autre professionnel sondé par Al Ahdath Al Maghribia. D’après ce dernier, les aliments pour bétail ainsi que la rareté des précipitations ont représenté des défis pour les éleveurs. Mais ces derniers ont tout fait pour remplir leur mission.
Ces déclarations interviennent alors que beaucoup craignent une envolée des prix du mouton et doutent de la disponibilité de l’offre. Des craintes confirmées par quelques visiteurs qui s’attendent à une augmentation des prix en raison de la sécheresse qu’a connue notre pays ces dernières années.
Pour rappel, les dernières statistiques font état d’un cheptel de plus de 20 millions de têtes d’ovins au Maroc. La demande pour Aid Al-Adha s’est, pour sa part, située ces dernières années entre 5 et 6 millions de têtes. Des mesures spécifiques ont également été prises ces derniers mois par les pouvoirs publics, afin de soutenir la filière, assurer une demande suffisante pour l’Aid et limiter l’inflation.