Après plusieurs circulaires et notes interdisant formellement l’organisation de cours de soutien, le ministère de l’Education nationale vient d’initier une initiative permettant «aux élèves qui ne maitrisent pas les prérequis scolaires de base pour suivre leurs études, au niveau où ils sont, de bénéficier de cours de soutien à titre gracieux».
Cette initiative sera lancée après l’adoption, jeudi, par le Conseil de gouvernement, du projet de décret N 2.20.472 portant sur les cours de soutien éducatif. Ce projet de décret a été présenté par le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Said Amzazi, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 26 et 27 juin.
Les cours seront dispensés «dans les établissements d'enseignement et écoles publiques avec tous les moyens à disposition et ce, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur», ajoute le quotidien, citant un communiqué publié à l'issue du conseil de gouvernement.
La nouvelle loi permettra aussi «aux associations de la société civile s'activant dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement de contribuer aux cours de soutien selon les conditions et modalités prévues aux termes d'une convention de partenariat». Ce projet de décret, salué par les parents et tuteurs d’élèves, est intervenu après plusieurs circulaires et notes interdisant «formellement et de quelque manière que ce soit, l’organisation par les instituteurs et institutrices de cours de soutien payants au profit de leurs élèves».
Les mêmes textes, rappelle le quotidien, appelaient «le corps enseignant à consacrer ses efforts à l’amélioration du niveau des élèves lors des cours officiels et à accompagner les plus faibles dans le cadre des cours de soutien définis dans la politique du ministère en matière de soutien scolaire». Mais, en dépit de ces circulaires et notes, affirment certains parents et tuteurs d’élèves, des enseignants poursuivent l’organisation de cours de soutien au profit de leurs élèves, enregistrant des dysfonctionnements qui consacrent les inégalités entre les apprenants. Ce qui est inadmissible au sein du système de l’enseignement, conclut la même source.