1- Le Maroc est cité en exemple dans sa prévention des feux de forêt dus au réchauffement climatique. Le Canada souffre depuis plusieurs jours d’incendies difficilement maîtrisables. C’est Radio France International qui a passé un reportage sur Chefchaouen.
Le changement climatique est réel et agit de plus en plus concrètement sur la planète. Dernièrement, notre pays a connu une vague de chaleur inhabituelle. Il en fut de même en Andalousie, où Séville a vécu sous 42 degrés, en plein mois d’avril.
Ce sont des signes qu’il faut prendre au sérieux. Le reportage de RFI parle du nettoyage des forêts. Il faut enlever les feuilles mortes, les vieilles branches, tout ce qui prend vite le feu et le répand. Il faut aussi entourer les arbres de pierres. Ces préventions sont vantées par les étrangers. Malheureusement, toutes les régions à risque du pays ne sont pas préparées à refouler les flammes.
Il ne s’agit pas d’incendiaires assez détraqués pour allumer en plein été un feu en forêt. Là, il s’agit de beaucoup plus grave: le climat, son changement plus rapide que prévu, la dévastation que cela provoque et la difficulté à lutter contre ses désastres.
2- Depuis que Kaïs Saïed s’est emparé de tous les pouvoirs en Tunisie, les relations avec le Maroc sont mauvaises. Le régime algérien s’est tout de suite précipité à Tunis pour le reconnaître et en faire un ami. Condition: qu’il rejoigne la position des séparatistes et les reçoive en grande pompe. C’est fait.
Cet homme a tenu un discours particulièrement haineux et raciste à l’égard des réfugiés subsahariens. Il les a accusés de faire partie «d’une entreprise criminelle destinée à changer la composante démographique du pays afin de supprimer le caractère arabo-musulman de la Tunisie». Il a donné ordre de les chasser.
Livrés à la vindicte populaire, des migrants subsahariens ont subi des agressions de la part de Tunisiens trouvant le discours de Saïed à leur goût. La lutte contre l’immigration clandestine est devenue la priorité du régime.
Le 23 avril dernier, un camp de réfugiés à Tunis a été démantelé par la police, jetant les hommes et les femmes dans la rue, où des voyous les ont insultés et frappés.
Depuis, ces réfugiés vivent dans la peur et la grande précarité. Même si des associations tunisiennes leur viennent en aide, leurs conditions sont alarmantes. A Sfax, la police a laissé pourrir des cadavres de noyés afin d’impressionner la population. Le quotidien de Rome La Repubblica titrait hier en première page «L’horreur à Sfax».
Tous ces migrants rêvent d’aller à Lampedusa, qui est séparée de la Tunisie de 150 km.
C’est dans ce contexte que la Première ministre italienne Giorgia Meloni, accompagnée de la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen et son homologue néerlandais Mark Rutte, a fait, le 6 juin dernier, le voyage à Tunis pour apporter son soutien moral et financier à Kaïs Saïed.
On peut dire que Meloni s’est transformée en ambassadrice de bonne volonté de la Tunisie auprès de Bruxelles et surtout auprès du FMI, qui avait posé des conditions pour que la Tunisie obtienne un prêt de 1,78 milliard d’euros. Pour cela, Kaïs Saïed doit engager des réformes économiques, ce qui s’avère douloureux pour le nouveau régime. Mais Giorgia Meloni fait pression un peu partout pour sauver le soldat Saïed. Lequel s’est révélé plus raciste que la leader de l’extrême droite italienne. Pauvre type!
3- Comme chaque année, la spéculation sur le prix du mouton va bon train. Nous savons que la fête de l’Aïd Al-Adha est une fête populaire très importante. Il serait normal que le gouvernement fixe le prix du kilo de la viande de mouton et que tout dépassement soit puni.
On a l’impression que personne ne se soucie des familles qui vivent dans la précarité et qui vendent parfois leurs biens pour acheter le mouton de l’Aïd. C’est une urgence de penser à elles et de les aider à acquérir cet animal tant aimé et tant attendu.
4- Je rejoins la déclaration de mon ami Adonis, faite en marge du Salon de l’édition et du livre de Rabat dans un entretien avec Le360: «Il n’y a pas pires destructeurs de l’islam que les musulmans eux-mêmes.» Je vous laisse méditer ce constat, qui est hélas bien réel.