En dépit des mesures mises en place afin de modérer l’inflation du prix du poisson durant le mois sacré de Ramadan, une augmentation persistante de ce produit sur les marchés suscite l’étonnement des députés.
Cette situation a interpellé des groupes parlementaires, qui exhortent le ministre de la Pêche à prendre les dispositions adéquates pour corriger ces anomalies, en luttant activement contre la spéculation et la prolifération des intermédiaires.
Dans une question adressée au responsable de ce département, la députée Loubna Srhiri (élue du Parti du progrès et du socialisme -PPS, opposition) a souligné que, malgré l’abondance des ressources halieutiques dont jouit le Royaume, l’accès équitable des Marocains à ces richesses demeure problématique, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 11 mars.
Elle a ajouté que la hausse des prix du poisson affecte considérablement le pouvoir d’achat des consommateurs, déjà exacerbée par l’augmentation concomitante des prix d’autres produits de première nécessité.
La députée attribue cette inflation à «la spéculation et à la monopolisation des chaînes de distribution, ainsi qu’à des dysfonctionnements inhérents aux mécanismes de commercialisation».
Elle insiste, par conséquent, sur la nécessité pour le ministère de la Pêche d’adopter des mesures efficaces, afin de surveiller étroitement les chaînes de distribution, de combattre la spéculation et d’assurer la transparence des processus de tarification.
Le député Abdelaziz Darouich (du Parti de l’Istiqlal -PI, majorité gouvernementale) a quant à lui adressé une question écrite au ministre de tutelle, l’alertant sur l’augmentation injustifiée des prix du poisson: «les prix du poisson ont connu ces derniers temps une hausse significative sur les différents marchés, due principalement à la cupidité des spéculateurs, des acteurs exerçant des monopoles et à la multiplication des intermédiaires», a-t-il écrit.
Le député a ainsi relevé un écart significatif entre le prix de gros du poisson, tel qu’il est pratiqué auprès des navires de pêche, et son prix de vente aux consommateurs, pouvant atteindre le double de son prix initial, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Il est inconcevable, par exemple, que le prix de gros de la sardine, ne dépassant pas trois dirhams le kg, soit ensuite proposé au consommateur à un prix oscillant entre quinze et vingt dirhams le kg, selon les déclarations de professionnels du secteur de la pêche, a conclu Darouich.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte